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Polaris 2023 : D'Ieteren étudie de près la mobilité des Belges

Vendredi 29 Septembre 2023

Polaris 2023 : D'Ieteren étudie de près la mobilité des Belges

Le groupe belge D’Ieteren dont les activités dépassent  de plus en plus du cadre de l’automobile, a lancé en 2021 une étude sur l’évolution des déplacements de notre population, baptisée Polaris. L’actualisation de ce sondage vient d’être publiée, se basant sur pas moins de 1.020 interviews pour la partie B2C et assurées par l’institut Profacts. Un sous-échantillon de 192 personnes a été isolé pour une section spéciale fleet. 

Il est difficile ici de résumer les résultats très riches de cette vaste enquête. Nous avons opté pour l’interview du CMO de D’Ieteren, José Fernandez. 

La conclusion générale de cette édition de Polaris ne serait-elle pas de dire que nous resterons dans un monde hybride où les véhicules automobiles comme on les connait aujourd’hui garderont définitivement une place ?

José Fernandez : Absolument. Les hypothèses qui depuis des années prévoient la disparition de la voiture au profit des solutions de mobilité multimodales, se heurtent au principe de réalité suivant : la voiture reste l’outil de mobilité préféré des Belges car disponible immédiatement, flexible, à un coût perçu  acceptable et confortable. 

Les solutions alternatives réelles n’existent dans les faits que dans grandes agglomérations - transports publics ou autres solutions partagées - mais en Belgique, la plus grande majorité de la population vis en zone suburbaine, rurale ou semi-rurale, avec des options de transports publics ou partagés très limités. Les gens ne passeront pas deux heures pour faire un trajet de 30 minutes en voiture…

Quels sont les objectifs réels de cette étude, sachant que l’on parle au secteur marcom ?

L’objectif principal de Polaris est de sonder de manière large le consommateur belge sur ses habitudes actuelles et à venir en matière de mobilité individuelle. Pour D’Ieteren, il s’agit de valider que les hypothèses sous-jacentes à notre vision stratégique, visant à construire un acteur leader dans la mobilité individuelle, sont toujours pertinentes… Ce qui est le cas ! 

Une mobilité qui voit progresser le vélo électrique, singulièrement en Flandre, et qui voit également se développer le partage. En témoigne notamment, après Poppy (D’Ieteren, ndlr.), le lancement de Miles qui s’est installé en 2022 sur le marché belge.

En tant que groupe local qui distribue des marques internationales, relevez-vous des aspérités sur le marché belge ou pensez-vous que les tendances abordées dans Polaris sont universelles ?

Polaris est avant tout une étude pour les Belges et par les Belges. Notre pays a une typicité notamment dans son organisation urbaine et socio-démographique spécifique… Sur Paris ou Londres, les conclusions ne seraient pas identiques. Du reste, le marché automobile belge reste très largement influencé par la fiscalité particulière pour les véhicules d’entreprise. 

Dans les différents scénarios motorisations et alternatives aux automobiles, quelle est votre vision à cinq ans dans leur répartition ?

C’est assez simple : 80% de véhicules électriques à l’horizon 2028-2030. Le reliquat sera de l’essence… non hybride, ce type de motorisation aura disparu d’ici là, à l’exception de quelques marques qui continueront à la pousser. 

L’hydrogène est un grand fantasme, mais on ne fera jamais rouler en masse des voitures à l’eau… Cela reste avant tout une solution de stockage de l’énergie verte et pas très efficace du point de vue du bilan énergétique. Elle aura sans doute sa place dans le transport lourd : trains, bateaux et camions éventuellement.

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