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Les Stop Slavery Awards couronnent Tony Chocolonely

Lundi 23 Mai 2022

Les Stop Slavery Awards couronnent Tony Chocolonely

Fin avril, la Fondation Thomson Reuters a décerné ses prix "Stop Slavery". Lancés en 2015 en collaboration avec l'artiste indo-britannique Anish Kapoor, ils visent à mettre en avant les acteurs qui luttent contre l'esclavage moderne, le travail des enfants et la traite des êtres humains. Il est décerné par un jury international dans six catégories différentes. 

Dans le domaine des entreprises de biens et services, la palme revient au fabricant de chocolat Tony's Chocolonely. L'entreprise néerlandaise - qui est désormais détenue à 42% par la famille de Spoelberch (AB InBev) - doit cette reconnaissance à son "engagement remarquable à créer la transparence dans la chaîne du cacao". Par exemple, Tony Chocolonely qui a perdu son label "sans esclavage" en raison de son partenariat avec Barry Callebaut (son bilan en matière de travail des enfants n’est pas au mieux), a admis dans son rapport annuel qu'au moins 1.700 cas de travail des enfants ont été identifiés dans sa chaîne d'approvisionnement l'année dernière. 

Le jury a en effet fait référence aux efforts de la marque pour détecter et mettre fin au travail illégal des enfants. Par exemple, elle invite toutes les entreprises chocolatières à rejoindre la "Tony's Open Chain" : une initiative open source qui leur permet d'adopter la méthode de travail de Tony et d'acheter leur cacao de manière durable et équitable.

Qu'un tel prix soit encore nécessaire - et il l'est - au 21ième siècle donne matière à réflexion. Au Ghana et en Côte d'Ivoire, qui assurent la majeure partie de la production mondiale de cacao, 1,56 million (!) d'enfants travaillent encore illégalement dans les plantations de cacao et quelque 30.000 personnes sont victimes d'esclavage moderne.

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