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AOTY 2023 - Happiness et les autres : the reasons why

Jeudi 30 Mars 2023

AOTY 2023 - Happiness et les autres : the reasons why

Ce 30 mars, devant plus de 500 personnes présentes à l’Agency of the Year Awards Night au Spirito, MM, Pitchpoint et les membres du jury présidé par José Fernandez (D’Ieteren) ont décerné les Gold, Silver et Bronze aux 12 agences primées dans les différentes catégories de l’AOTY.

A commencer par l’heureuse agence qui n’a jamais aussi bien porté son nom : pour la deuxième année consécutive, Happiness remporte le prix de l’Agence de l’année, devant FamousGrey (Silver) et Publicis Groupe (Bronze). L’agence co-fondée par Karen Corrigan était également finaliste dans les catégories Best Place To Work et Innovator Agency : elle repart avec le Silver dans la première et le Bronze dans la seconde.
 
Pour sa part, outre le Bronze AOTY, Publicis Groupe conserve son titre de Best Place To Work (Gold). Ogilvy Social.Lab se classe troisième dans cette catégorie (Bronze). 

La même agence se distingue aussi en Innovator : Gold pour OSL. Une catégorie où l’on retrouve également VO Group (Silver). Laquelle est d’ailleurs doublement primée puisqu’elle confirme son Positive Impact de l’an dernier (Gold), devant Air (Silver) et Springbok (Bronze). 
 
Springbok qui décroche aussi la timbale en Most Entrepreneurial (Gold), devant Profirst (Silver).
 
Dans la très disputée catégorie Specialist, les trois lauréats sont WeWantMore (Gold), Digizik (Silver) et Fantastic (Bronze). 
 
Enfin, la Best Newcomer Agency a pour nom BeInfluence Europe (Gold). 
 
Pour rappel, cette année, 38 dossiers ont été inscrits à la compétition par 29 agences différentes : un record ! 
 
Zoom sur les gagnants de l'édition 2023.
Agency of the Year
HAPPINESS (Gold)

« True success is the ability to repeat it. » Dixit Happiness en préface de son dossier. Neuf fois finaliste à l’AOTY depuis 2009, élue Innovator Agency en 2020 et Agency of the Year l’an dernier, l’agence réussit la passe de deux. Mieux : elle remporte également le Silver dans la catégorie Best Place To Work et le Bronze en Innovator.

En 2022, Happiness (+10%) et Happiness Group (+12%) ont réalisé une nouvelle année record en termes de croissance - la meilleure depuis la création de l’agence en 2005, souligne-t-on -, avec notamment le gain de 16 nouveaux clients depuis décembre 2021. Parmi eux : CFE, Marktplaats, Bebat, Wolf Oil, Albert Heijn, Dovre et D’Ieteren qui, après Cupra, lui a confié d’autres marques et projets comme Husk, My Way et Collecto plus récemment. 

L’agence s’enorgueillit également de la loyauté de ses clients existants : entre cinq et 10 ans pour le quart d’entre eux, voire plus de 10 ans pour des marques comme OVK, DVV et 2ndhand. Cette fidélité s’explique en partie par le tropisme de Happiness pour le développement de plateformes de marque long terme, comme l’ont montré les campagnes "purpose-driven" pour Spadel (Spa et Bru) et 2ndhand/Marktplaats, mais aussi celles pour Quick ("Your Quick.Your Taste") et Voo ("From Telco to Telcare"). 

Initié en 2021, le concept d’Agency as a Publisher a été mis en œuvre en 2022, contribuant au gain de Marktplaats, Bebat et Albert Heijn. Ce concept qui marie créativité et contenu, part en effet du constat que les marques deviennent de plus en plus des "éditeurs", des fournisseurs de contenu… L'agence l'applique avec une organisation dédiée qui s’articule autour de quatre Chief Editors, deux Publishing Teams, des Content Creators et des Consultants. 

Comme à son habitude, Happiness s'est évidemment distinguée lors des awards shows : première agence belge à Eurobest avec un GP pour Husk (D'Ieteren), deuxième à Cannes et sixième aux CB Awards. Accessoirement, Happiness truste la première place du Milky Way de MM, ce qui montre que sa production est à la hauteur de sa créativité.

A l'instar de beaucoup d'agences, 2022 aura également été une année marquée par une attention toute particulière accordée à l'inclusion et la diversité, et plus globalement au bien-être des équipes : on l'a dit, Happiness remporte aussi le Silver en Best Place To Work. L'agence a par ailleurs poursuivi son trajet vers plus de durabilité avec l'intention de devenir B-Corp.

On notera encore le lancement de Happiness Amsterdam, donnant corps aux nouvelles URL happinessanywhere.com : « Nous pensons qu'aujourd'hui les frontières ne devraient plus être un obstacle et que les idées et le talent peuvent venir de partout. Un groupe, une philosophie, trois centres physiques et une équipe de Happiness Friends issus de "n'importe où" » peut-on lire dans l'excellent dossier de Happiness.

De tout quoi, le staff s'est forcément renforcé : l'agence bruxelloise emploie désormais 87 personnes (+16%). Le groupe dans son ensemble en compte 147, incluant le Vietnam (20%).
FAMOUSGREY (Silver)

FamousGrey termine deuxième dans la compétition signature à l'édition 2023 de l'Agency of the Year. Côté business tout d’abord, l’an dernier, l’agence a réalisé une croissance de 6,5% (+33% entre 2018 et 2022). Cette montée en puissance a été rendue possible grâce au gain successif de neuf nouveaux budgets : Unicef, VSV, Constructiv, Nieuwsblad, Shell, H&O Equipments, Veolia, Perrigo et, histoire de terminer l’année en beauté, KBC. Seule ombre (furtive) au tableau : le départ de The Belgian Olympic Team. 

Dans son dossier, FamousGrey explique notamment que l’objectif en matière de new biz a toujours été de construire « un portefeuille de clients résilient, qui crée une croissance win-win pour les deux parties ». Et ce, bien au-delà des industries traditionnelles (banques, telco, fmcg, ...), parce que l’agence souhaite également « créer un impact avec ses campagnes et actions, non seulement au niveau du business, mais aussi dans la société ».

Parmi les clients consolidés durant la même période, citons Volvo, Proximus, Helan, Mediafin, Garmin, Campari, Hyundai et Maes. 

FamousGrey a également réalisé une très belle année en termes de pêche aux awards, avec le gain de pas moins de 49 prix nationaux et internationaux, parmi lesquels, pour ne citer qu’eux, un Gold Lion, un Grand Prix et deux Gold à l’Eurobest (ainsi qu’aux BOA) et, last but not least, deux Bronze Effie. 

Outre celle de convaincre de nouveaux clients, cette faculté indéniable qu’a FamousGrey de séduire les jurys en nos contrées et aux quatre coins du globe, a particulièrement impressionné celui de l’AOTY 2023. D’autant plus que cette créativité s’exprime à tous les niveaux, quel que soit le type d’annonceurs. En témoignent notamment les campagnes pour Volvo - dont évidemment "Street Configurator", sans doute l’une des plus primées de l’année -, Proximus, Garmin, Campari, Docteurs Sans Frontières, visit.brussels ou Stichting Melanoompunt.

Mais tout cela n’est que la partie émergée de l’iceberg. FamousGrey, c’est évidemment bien plus que des new biz et des prix, qui ne sont finalement que les résultats visibles d’une machine parfaitement huilée et adaptative, qui n’hésite jamais longtemps avant d’investir dans de nouvelles expertises et business units, que ce soit en matière de Behavioural Design, AV Production, ESG, Influencer Marketing (avec l’appui de Famous Relations) ou encore de Research, grâce à la plateforme Brand Asset Valuator de WPP.

En matière de diversité, FamousGrey peut également se targuer d’être l’une des agences les plus mixtes du royaume, et ce à tous les niveaux de pouvoirs et d’expertises, avec un ratio de 60/40 au niveau du management et 50/50 au niveau de la création et de sa direction.

Dans le même esprit, les stratèges maison, Aze Van Coillie et Sarah-Maria Lux, ont intégré le nouveau conseil d'administration DE&I de WPP, dont le premier fait d’armes est l’élaboration d’une charte, dont Aze Van Coillie a été l’une des chevilles ouvrières, visant à placer la diversité, l'équité et l'inclusion en tête des priorités des agences WPP. 

Au niveau du groupe toujours, notons également qu’en 2022, dans le cadre du programme "Net Zero", WPP Belgium a rassemblé ses agences bruxelloises dans un seul et même bâtiment en plein centre de la capitale, à deux pas de la gare de Bruxelles Nord. Ce qui, pour FamousGrey, s’est traduit par un déménagement d’un vieux monastère de près de 300 ans, à la périphérie de Bruxelles, vers un bâtiment ultra-moderne et, surtout, ultra-vert, non seulement entre ses murs, mais également à l’extérieur, : depuis, 35% des collaborateurs de la fameuse agence ont abandonné leur voiture pour notamment se rendre en train au travail. À l’échelle de WPP Belgium, l’effet est évidemment démultiplié...
PUBLICIS GROUPE (Bronze)

Depuis la création de Publicis One en 2016 et le regroupement des huit marques du groupe sous un même toit en Belgique, il s'est passé beaucoup de choses. L'offre proposée n'était pas claire pour le marché et pour les clients. Une nouvelle "marque mère" a donc été créée : Publicis Groupe Belgium, avec une nouvelle structure, de nouveaux rôles, valeurs, équipes et procédures. Et un seul P&L. Au cours des dernières années, la nouvelle entité a concentré tous ses efforts sur le développement de ces différents piliers.

Avec, au final, des résultats impressionnants. Malgré la perte de Daimler en 2021 (12% du chiffre d’affaires), Publicis Groupe Belgium a réussi à croître de 5%. Cette progression s'explique en partie par le gain de clients internationaux tels qu'AB InBev (media), Mondelez (media & brand strategy), Stellantis (digital activation, CRM et performance marketing) et Meta (media), mais aussi par l'arrivée de 18 clients locaux. 

Ces 24 nouveaux clients au total ont permis à l'agence de connaître sa meilleure année en matière de new business et de croissance organique, ce qui a plus que compensé la perte du géant Daimler.

2022 n'a pas seulement vu Publicis Groupe Belgium renouer avec le succès commercial. La gestion "people obsessed" de la direction locale a également porté ses fruits. L'agence a obtenu pour la deuxième année consécutive la certification Great Place to Work, et est la première agence belge à l’avoir obtenue. Ce que confirme l'AOTY 2023 : comme en 2022, Publicis Groupe remporte également cette catégorie.

En outre, l’agence a investi avec succès dans quatre nouveaux centres d'excellence : The Content Suite, The Commerce Suite, The Dynamic Suite et The Effects Suite, pour lesquels elle a recruté 86 nouveaux talents.

Elle peut également se targuer d'une belle année sur le plan créatif. Sous la direction du multi-primé Eduardo Marques, elle a aligné les récompenses, tant en Belgique qu’au niveau international : 40 shortlists et awards pour 12 clients dans 15 compétitons différentes.

Ajoutons à cela le développement d’une méthode de travail plus durable, l'attention portée à l'inclusion et à l’épanouissement personnel, ainsi que la contribution au secteur via différents jurys et séminaires, et vous comprendrez pourquoi Publicis Groupe Belgium fait partie des grands lauréats.
Innovator Agency
OGILVY SOCIAL.LAB (Gold)

A côté du Bronze en Best Place to Work, Ogilvy Social.Lab a également remporté le Gold dans la catégorie Innovator. Un prix qui trouve ses racines dans l'ADN de Social.Lab et des "serial entrepreneurs" qui sont à l'origine de sa création (Yves Baudechon, Gilles Bindels et Cédric Van Kan pour ne pas les citer).

"We live our Lab Mentality. Innovating, experimenting. Always in Beta. Always on. Always looking for what’s next", peut-on lire dans le dossier de l'agence. Comme le soulignait Rob Hill, le CEO de l'agence, lors des débats que nous avons organisés en lever de rideau de l'AOTY Awards Night, « il est vrai que le groupe attend de la petite Belgique qu'elle développe des projets liés au Social Media susceptibles de s’exporter au sein de tout le  réseau Ogilvy ». 
 
En témoigne, rien que l'an dernier, la mise sur orbite de TK.Lab, Commerce.Lab, The Creator Lab et C2, ainsi que des outils qui permettent d’activer ces différentes expertises. « Nous utilisons les meilleures technologies disponibles et lorsque nous ne trouvons pas ce que nous voulons, nous développons nous-mêmes nos propres outils avec nos data scientists et développeurs qui disposent d’une connaissance approfondie des médias sociaux », souligne OSL.
 
On en présente plus TK.Lab, cette agence dans l’agence positionnée comme un “one-stop shop” dédié à l’écosystème TikTok. Depuis Bruxelles, son nom résonne désormais en France, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Grèce, en Afrique du Sud, à Singapour, en Australie et aux Etats-Unis. Et ce, moins d’un an après sa création. Mondelez, Unilever, Ford ou Coca-Cola font partie des marques qui font appel à ses services. 
 
De son côté, Commerce.Lab propose aux e-retailers une solution end-to-end et des outils propriétaires leur permettant d’accélérer leur croissance sur les marketplaces, et plus précisément sur la plus importante d’entre-elles, Amazon. Commerce-Lab a d’ailleurs été créé en partenariat avec WPP ACE, le centre d'excellence Amazon du groupe basé au Luxembourg. 
 
Plus récent encore, The Creator Lab répond aux nouveaux besoins liés à l’importance croissante des créateurs, surtout sur TikTok : « Nous devions trouver un moyen efficace de travailler avec ces talents indépendants. Nous donc avons développé et lancé un espace dédié où les marques et les agences peuvent échanger avec eux », explique l’agence. Ce Lab s’apparente à un centre de production interne disposant de tout le matériel technique que requiert la mise en place de campagnes vidéo SoMe. 
 
Autre innovation développée en 2022, C2 entend résoudre un problème « vieux comme la pub mais aggravé par le digital » : trop souvent, le contenu et le contexte sont pensés séparément. Or, l'un ne fonctionne sans l'autre, a fortiori lorsque l'objectif est de maximiser les impressions et de minimiser l'impact. C2 va donc permettre aux équipes stratégiques de mieux maîtriser l’adéquation contenu et contexte au travers d’une nouvelle approche basée sur la culture, la tech (parlant de flux de production agiles et évolutifs avec moins de points de contact et plus de "speed-to-market"), la data et l'expérience consommateur. 
 
Enfin, l'an dernier, OSL a aussi travaillé plus étroitement et intensément avec Ogilvy Health, tant au niveau régional que local, sur des campagnes SoMe pour les leaders de l'industrie pharmaceutique en développant un process permettant de mieux comprendre et influencer le contexte de consommation média des professionnels de la santé et de leurs patients. 
 
Le tout a permis à Ogilvy Social.Lab Belgium de renforcer son statut d'agence SoMe de référence pour l'ensemble des clients globaux de WPP, et accessoirement d’être élue Innovator Agency.  
VO GROUP (Silver)

On sait depuis longtemps que VO Group est à la pointe du développement durable dans le secteur de la communication. L'agence, fondée par Michel Culot et qui n'a cessé de se diversifier depuis sa création, a remporté cette année encore et pour la deuxième fois consécutive le Gold dans la catégorie Positive Impact à l'AOTY 2023.

Qu’elle ait remporté un Silver dans la catégorie Innovator Agency est clairement dû à la manière dont elle intègre cette priorité de durabilité dans son positionnement et ses activités. À la base, il y a la conviction que l’urgente nécessité d'une société pacifique, durable et authentique, accordant une place centrale à l'humain, est avant tout une opportunité d'innovation et de nouveaux business. Cette idée est le fil conducteur de l'approche et de la stratégie du groupe depuis près d'une décennie.

L'innovation ainsi envisagée se traduit depuis plusieurs années par la création de ses propres outils intégrés et de partenariats, tels que les différents calculateurs d'empreinte carbone et le Circular Event Toolkit - un outil open-source visant à faire passer le secteur de l'événementiel d'un modèle principalement linéaire à fort impact environnemental, à un modèle circulaire, écologique et éthique. 

Ce qui distingue la philosophie de l’agence aujourd'hui dirigée par Alexandre Velleuer et Xavier Vincent (photo) ? L’attention qu’elle a accordée, dès le premier jour, aux benchmarks comme clé de l’amélioration de ses services et de son comportement, tant en ce qui concerne ses propres activités que celles de ses fournisseurs, parties prenantes et clients. 
 
C'est là qu'intervient My Impact Tool : une plateforme qui permet d'améliorer les performances environnementales et sociales des projets événementiels et des campagnes de communication, en rassemblant en un seul et même endroit des années d'expertise accumulée.
 
Cet outil est principalement mis à la disposition des clients sous la forme de rapports détaillés sur leur empreinte, qu'ils peuvent utiliser au sein de leur propre entreprise et dans leur communication. Grâce à la mise en œuvre de cet outil, le CO2 par participant lors d’événements physiques aurait déjà chuté de 15% par rapport à 2021.
 
L’objectif à court terme est de passer d’un rapport post-projet à une analyse en amont et d’éviter ainsi un impact négatif en ajustant certains éléments.
 
Notons encore que l’engagement de VO Group en faveur d’un monde meilleur et d’un secteur de la communication plus durable l'a conduit à être membre de la taskforce Sustainability de l'ACC depuis sa création en janvier 2022.
HAPPINESS (Bronze)

“It is not technology that is holding us back. It’s our imagination.” L’innovation chez Happiness est une donnée de base, qui évolue constamment à l’aune de l’évolution du marché, à la confluence du "triangle magique" création, stratégie et technologie, qui fait des collaborateurs de l’agence des « créatures indéfinies en perpétuelle mutation ». 

Ce qui perpétue le concept de "Happiness Anywhere” qui s’articule autour de la croyance que les technologies abolissent les frontières, que les idées et les talents peuvent venir de partout. A commencer des trois hubs physiques de Happiness à Bruxelles, Saigon et Amsterdam.
 
Au-delà de ces éléments fondateurs de son ADN, en 2022, l'agence a implémenté et fait évoluer sa vision "Happiness as a publisher". Constatant l’importance toujours croissante des contenus, la vitesse à laquelle ils se propagent et le nombre presque infini de canaux qui les portent, elle a réorganisé ses équipes autour de "Brand Newsrooms", développant de nouveaux modèles de co-création avec ses clients.
 
Ces newsrooms s'organisent autour de Chief Editors - les CD de l’agence - dédiés à chaque client, à qui répondent les Publishing Teams, les Content Creators & Makers et une série de consultants, experts de tous les départements. Tout ce petit monde pouvant évidemment s’appuyer sur Bliss, le studio de production interne. 
 
« Nous devons être aussi rapides et (souvent) aussi bon marché que nos concurrents qui viennent de partout - éditeurs, agences médias, créateurs de contenu, streamers… Nous devons adopter la psychologie et la technologie qui sous-tendent la consommation et la distribution de contenu. Nous devons faire évoluer notre fonctionnement et nos processus internes pour être en mesure de fournir des contenus à la fois fast-moving et slow-moving sur des supports toujours plus nombreux. Nous devons maintenir la créativité pertinente sur tout ce que nous faisons et l'appliquer dans une nouvelle vision afin de créer un impact et de capter l'attention des gens. »
 
Pour Happiness, cela signifie « cesser de penser en termes de campagnes mais en termes de plateformes créatives qui inspirent des idées et des publications vivantes, pertinentes, qui retiennent l'attention ; des histoires chacune capable de vivre par elle-même, de manière autonome, pouvant être consultées séparément sans suivre le parcours classique du consommateur, par opposition à l'approche cross-média. »
Positive Impact
VO GROUP (Gold)

Au cœur de son identité et de ses services, VO vise à « contribuer à la construction d’une société paisible, durable, plus authentique et qui place les gens au centre. » Ceci par des actes au quotidien destinés à changer les choses. Le dossier développe directement les décisions prises sur le plan de la politique environnementale de l’agence, à l’interne mais aussi pour ses nombreuses activités outdoor. Nous y retrouvons la gamme complète des règles pouvant être suivies. Que ce soit pour le choix des fournisseurs, la mobilité et le comportement général des employés, la gestion de l’énergie et des déchets : tout est d’application, et il en va de même pour les événements organisés par VO - son core business. Un enjeu majeur vu l’impact environnemental important que toute action extérieure peut représenter.

Les efforts pour la transition vers le monde - et l’agence - de demain ne datent pas d’hier. Ainsi, le Greenteam (dont le nom indique la mission) fut créé en 2015. Aujourd’hui, le plan d’action s’appuie sur cinq axes importants :

> La mesure : élément central pour vérifier la correction exécution d’un plan, elle s’opère via trois calculateurs développés avec CO2 Logic, en relation avec les événements virtuels, physiques et le média. VO implémente à nouveau la gamme totale des solutions de la catégorie.

> Réduire l’impact négatif : condition essentielle pour en augmenter le positif, VO a identifié huit zones d’amélioration nécessaire, dont autant de processus décrit dans un Circular Event Toolkit. L’année passée aura vu l’augmentation de la considération de certains thèmes comme la biodiversité, l’inclusion et l’équilibre print-digital.

> Les partenariats : L’offsetting carbone est à la mode mais chez VO, il se gère de façon très réaliste et engagée. Ici aussi, CO2 Logic et Plan C aident objectivement à diminuer l’empreinte inévitable dont certifications. Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, c’est Alpaca Solutions qui aidera à récolter et redistribuer les produits concernés. Enfin, pour l’inclusion socio-professionnelle, Art2Work est le dernier partenaire en date et se focalise sur les jeunes adultes.

> Éducation et information : Les bonnes actions ont peu de valeur sans une bonne communication. Non seulement pour valoriser les efforts de VO, mais à titre de source de motivation pour l’interne et le secteur.

> La gestion interne, ou commencer le plan d’action pour un impact positif par sa propre entreprise. En jouant sur la mobilité, le traitement des déchets, le bien-être au travail et le quotidien au bureau en tant que tel. Dont Gus, par exemple : un service de distribution d’aliments au bureau. Que des bonnes choses, pas de déplacement et zéro gaspillage.
AIR (Silver) 

L’agence a beaucoup évangélisé sa vision pour un monde plus durable, incluant les métiers de la publicité dans son discours. L’introduction de son dossier met en avant son statut de B Corp, laquelle certification témoigne de beaucoup plus que d’une intention. Et la durabilité concerne aussi la transmission des responsabilités à la nouvelle génération : les actionnaires le prouvent par la nomination d’un nouveau duo à la tête de l’entreprise. 

On l'a dit, l'agence revendique son rôle important au sein du secteur. Ainsi, plusieurs actions ont été réalisées en concertation avec les associations et institutions concernées : l’ACC, BAM, la BMMA, l’IHECS, sans oublier MM Blue. Mais la "sustainability" s’exprime en premier par le contenu et la nature des campagnes, s’agissant d’une agence de com'. Le dossier nous indique que pas moins de 60% de l’activité de Air concerne des marques ayant placé ce concept au centre de leurs stratégies et les communications correspondantes. Un chiffre résolument plus élevé que quelques années auparavant (de l’ordre de 25% en 2020).

A titre d’exemples, equal.brussels, une initiative destinée à lutter contre le harcèlement basé sur le genre, pour ne pas dire les agressions sexuelles dans le grand Bruxelles, où neuf femmes sur 10 se déclarent concernées, nous indique le dossier. Le deuxième cas, Jules, nous parle quant à lui des "hommes en mouvement" (Men in progress) et prône le marketing d’influence mais dans un sens clairement durable. Ceci valorisant la production locale et responsable. Enfin, Brussels Refugees porte comme son nom l’indique sur un service de gestion des conséquences de la crise migratoire, dont un focus sur l’impact de la guerre en Ukraine. Sans oublier l’approche de AG Insurance et l’action de sensibilisation sur l’isolement en pleine période de lockdown, ou les efforts de l’agence pour aider Cap48 à faire évoluer le regard de la population quant aux personnes moins valides (entre autres). Le sociétal nous rapproche tous, et Air nous fait comprendre son impact positif via son travail, plus que par toute autre explication.
SPRINGBOK (Bronze)

Assez jeune, le groupe Springbok n’est pas forcément connue de tous alors qu’il regroupe 400 personnes dans ses différentes agences belges et néerlandaises. Il propose une méthode "Mission-Driven", laquelle porte bien entendu sur l’empreinte carbone mais aussi sur le "brainprint". A l’instar des personnes connues et des médias, Springbok estime devoir utiliser son rôle de porte-voix (le "mégaphone" publicitaire, sic) pour aider le secteur de la communication dans sa transition vers plus de durabilité, et à travers toute la chaîne du travail.

Le process de ce Mission Driver commence par la définition de quatre éléments-clé : la mission elle-même (que veut-on réaliser ?), la vision (comment se voit-on progresser vers le futur ?), les convictions et la promesse de base. Ceci parlant des marques clientes, et sur base du modèle Butterfly. Autour de ces concepts centraux gravitent quatre sujets périphériques sans être secondaires : les besoins (des consommateurs mais en tant qu’êtres humains sensibles), l'USP de la marque, les valeurs et la culture de l’entreprise. Le tout dans une perspective sociétale autant que marketing. Le tout est illustré par les cas de Ethias et Triodos, dont on ressent la recherche évidente vers des communications touchantes et empathiques, pour les dites cibles et la société. Car la sustainability se vit, et se transmet de la bonne façon.

D’autres exemples variés sont cités, donnant l’impression d’une agence à la recherche d’un véritable impact positif pour les travaux qui lui sont confiés. Ainsi, le dossier nous renseigne sur la façon dont Springbok a réalisé "le site web le plus propre" pour Reynaers Aluminium, à savoir 0,2 gr de CO2 par visite - car oui, cela se mesure aussi. Un autre client, Engie, est particulièrement concerné par ce sujet. Ici, les chiffres de départ n’étaient pas bons : pour plus de 9 millions de users, quasiment 200.000 kwh sur une année. Laquelle consommation s’est vue drastiquement réduite après un gros travail au niveau UI et UX.

Par ses cas clients et ses pratiques, l’agence met un point d’honneur à éviter le greenwashing et va jusqu’à proposer de la consultance en CSR, par la voie d’audits et d’analyses. La structure comprend désormais un Green Studio, que le dossier présente comme un passage du minimum au maximum : toute la production est concernée. Enfin, l’agence offre également un service de Responsible Performance Advertising, lequel consiste en trois étapes : la mesure du taux de CO2, l’optimisation de cet indice (pour la création et le média) et la priorité donnée au local pour le média et le publishing. 

Plus largement, l’organisation dévoile des faits et chiffres positifs sur son propre travail. A savoir pas moins de 64 tonnes de compensation pour être neutre en carbone, le passage de 30 à 1 gr par visite sur le site de l’agence, et dans un autre registre, un index de confiance du personnel grimpant à 89% et la représentation des femmes au sein du team de 33% à 63%. Le chiffre du revenu a également bien évolué, passant de 29 à 47 millions d'euros sur les deux dernières années. Une donnée financière, mais qui fait aussi pleinement partie de la notion de durabilité.
Best Place to Work
PUBLICIS GROUPE (Gold)

Déjà vainqueur l’an dernier, Publicis Groupe affirme sa culture orienté vers les collaborateurs, à un point obsessionnel. Le dossier débute par un retour en arrière, afin de mieux témoigner du chemin parcouru. L’agence est devenue unique et intégrée, une observation qui dépasse de loin la structure sur le papier. Ayant connu une réorganisation et également une forte croissance, maintenir la culture centrée sur l’humaine a été challenging, et les efforts sont toujours bien en cours, tant pour l’évolution des gens que du business. Car les bases sont prévues futureproof. 

Ceci étant, une vision et une culture correspondent à la petite partie visible d’un iceberg et ne se vivent pas de façon consciente au quotidien. Elles relèvent d’une guidance de départ, et d’une multitude de détails qui, au final, délivrent un impact puissant à moyen et long terme, selon les auteurs du dossier. Plus concrètement, les parties peu visibles sont la mission (‘purpose’), l’identité et les valeurs, tandis que les aspects plus tangibles sont les compétences, les comportements et l’environnement, au sens large, mais surtout au travail. La première couche parle plutôt de l’agence, et la seconde des individualités, le tout dans une osmose constante. Ceci serait peu sans des processus concrets pour activer positivement les six dimensions. 

Ainsi, donner vie aux valeurs passe par trois étapes :

> Lead by example : une série de session appuyée par un coach externe pour éclairer sur les valeurs et en optimiser l’application, à un niveau personnel et de groupe.

> Ambassadorship : identifier des ‘key people’ non pas pour leur titre, mais leur attitude, et en faire exemple tout en les récompensant par des formations et des participations à des événements-clé.

> Communication : l’agence investit intensivement dans la bonne transmission de sa culture et de ses composantes. Avant d’activer ces principes, il convient de les faire connaître. Le tout passe par une véritable stratégie de moyen, des réseaux sociaux aux emails en passant par une étude de satisfaction et des ‘live sessions’.

L’esprit d’une entreprise dépend également de la personnalité de ses dirigeants. Eva Devos et Karel Vinck, les deux co-CEO, en sont manifestement conscients et fournissent des efforts pour se rapprocher avec sincérité et authenticité de leurs collaboratrices/teurs. Ceci se déroule sous forme de séances café du matin en groupes restreints, ou par des tables ronde dans un cadre plus structuré.

Deux piliers concrétisent encore la volonté du management de maintenir et renforcer cette notion de Best Place To Work : la gestion des talents, où le focus est mis avec beaucoup de moyens sur le développement personnel, et la satisfaction générale, visant à la fidélité. Avec des scores dépassant le plus souvent les 80% selon les critères, l’enquête révèle que tous les efforts précités sont payants. Ce qui se traduit aussi par une loyauté, qui sera même récompensée. « J’ai le sentiment d’être écoutée, aidée et quelque part, d’être importante au sein de l’agence », témoigne une Account Manager. En cette période turbulente, que souhaiter de mieux ?
HAPPINESS (Silver)

C’est dans son ADN et l’agence l’annonce clairement : « Happy people make great work ». Au regard de ces dernières années, il faut reconnaître que Happiness a rencontré de beaux succès, tant sur le plan des awards que du new business. Avec du coup, une forte croissance de l’organisation, toujours à gérer avec attention pour en éviter les crises. Derrière les mots, l’agence a concrétisé un véritable "Happy people program", car cela se planifie. L’initiative a débuté en 2021 pour connaître son implémentation complète l’année passée. Tout débute par une vision, qui à nouveau dans l’étymologie de la joie se définit comme « l’ultime rébellion, contre le négativisme et les impossibilités. » La brandhouse se décline par tous les éléments classiques (différence, promesse et pertinence), en signant joliment que le "great work" rend les gens heureux. La boucle est bouclée.

Le cadre du programme évoqué tient en deux piliers : demander l’avis aux collaborateurs (par la voie d’une enquête) et activer un cadre de travail, la Mapiq Pyramid. Un modèle en trois couches, parlant des besoins individuels et dans l’optique d’un équilibre. Lesquels besoins sont bien entendu connectés à l’agence et à l’univers professionnel. Produits de la visite de cette pyramide, de nombreuses initiatives ont vu le jour dont une bonne trentaine sont développées dans le dossier : elles ont du sens et vont dans tous les sens, parlant de mobilité, de connexion à la maison, de support mental ou de Kiki, le chien de l’agence. Et aussi de "La journée de l’agence", des lunches, voyages et parties, ou plus sérieusement de l’intégration de la vie privée avec le boulot, des programmes de formation, des évaluations et du workload management. Impossible de tout développer ici, mais force est de conclure que la Mapiq Pyramid n’a pas de mystère : ces 34 sujets sont "currently in place".

Plus largement, Happiness a également développé des "Happiness Performance Indicators" servant à jauger l’efficience de ce programme. Ceci distinguant l’effet général, et par initiative. On y retrouve très logiquement un "Happiness index" et un autre critère sensible : la rotation du personnel - un turnover qui est en 2022 à son niveau le plus bas depuis la première mesure en 2017. 
OGILVY SOCIAL.LAB (Bronze)

Le dossier d'Ogilvy Social.Lab commence par présenter l’agence, où ses auteurs admettent rester inévitablement en mode Beta, car nous restons - Dieu merci - un people business, et que les adaptations constantes ne concernent pas que les techs mais aussi les ressources humaines. Dans cette introduction, Ogilvy Social.Lab rappelle avoir décroché le titre en 2020 (édition 2021), qui n’était pas l’année la plus simple et mentionne les points forts à cet égard, qui restent d’actualité. A savoir, un team HR solide, une politique "bien-être et santé" développée et la préoccupation très forte pour l’équilibre des genres, d’une part, et la diversité en général, d’autre part, pour ne citer que ces points. Mais quoi de neuf depuis deux ans ?

Un premier accent a été mis sur l’aspect environnemental au travail, lequel a été encouragé par la période Covid, ayant mis en évidence à la fois le sujet du travail à domicile, et celui d’une sensibilité accrue à tous les aspects écologiques ou liés au bien-être individuel et social. Une vision plus éclairée qui se traduit par une série de mesure dans un sens positif pour les collaborateurs : "The right to disconnect", des techniques plus robustes pour les échanges distants, une stratégie de rémunération plus flexible, une politique adaptée de homeworking, etc. Le tout appuyé par des coups de sonde bi-hebdomadaires répondant au nom de "Butterfly Platform" et servant à capter l’humeur des employé(e)s et les préoccupations du moment.

Le besoin de reconnaissance des teams a été identifié comme un sujet devenu crucial. L’agence a développé un programme visant à communiquer de façon opportune avec chacun(e) à des moments-clé, comme les anniversaires de différents types, les awards, les comportements manifestes en lien avec les valeurs du groupe, etc. Une formation spécifique a également été donnée aux cadres, dans cette perspective de reconnaissance pour tous. Et le point du burn-out n’est plus un tabou : Ogilvy Social.Lab a mis en place des formations permettant de détecter et d'anticiper les signes d’un risque de décrochage, et dans l’optique du bien être de l’individu au-delà des soucis de productivité. La semaine Wellness s’inscrit dans ces efforts de sensibilisation pour le maintien d’un équilibre psychologique et physique, dans un contexte où la pression est réelle.

Le dossier mentionne une série d’initiatives implémentées en 2022 et qui ne se limite pas à la Belgique, comme un plan lié aux congés sabbatiques, un "Diversity Board" et un junior board répondant au nom de "xChange" pour prendre en charge ce que l’on imagine, et bien entendu, un CSR team. Enfin, l’étude interne auprès des collaborateurs/trices du groupe Ogilvy, a établi que Ogilvy Social.Lab occupait la première position en Europe (et la même position pour WPP Belgium). Dans ses conclusions, le dossier souligne que le succès du business peut aller de pair avec un bon équilibre mental et physique (du team). Ce serait même très souhaitable.
Specialist
WEWANTMORE (Gold) 

Dans la très disputée catégorie Specialist de l’Agency of the Year 2023, c’est finalement le studio de design indépendant WeWantMore qui s’impose, devant Digizik (Silver) et Fantastic (Bronze).

Fondée en 2006, Pinkeye sera rebaptisée WeWantMore en 2018, afin de souligner le désir des 35 collaborateurs et experts confirmés d’en vouloir toujours plus : "More creativity. More innovation. For our clients and for ourselves", peut-on notamment lire dans le dossier de l'agence, et ce, dans deux domaines d'expertise : le branding et le design d'intérieur. Ce qui distingue fondamentalement WeWantMore de la concurrence.
 
Jusqu'au changement de nom, Pinkeye était un studio de design multidisciplinaire, dont la majorité des revenus provenait d'un travail d'exécution récurrent pour de gros clients, tels que Duvel Moortgat, Danone et P&G.
 
À partir de 2019, WeWantMore a donc délibérément été positionnée comme un studio spécialisé dans le branding et le design d'intérieur, avec cette fois l'ambition de "créer un travail de conception stratégique qui a un véritable impact sur la vie des gens et sur les activités de nos clients". Ce qui impliquait de progressivement s’éloigner de l’exécution pure et dure pour davantage s’investir dans les défis stratégiques de (re)branding et de design des clients. 
 
Aujourd’hui, 90% de l’activité de WWM correspond à 100% de la nouvelle ambition assumée depuis cinq ans maintenant. Autrement formulé, WeWantMore a réussi son pari de passer d'un studio multitasks et d'exécution à un positionnement spécialisé et stratégique, qui, en 2022, a généré 49% de ses revenus grâce à de nouveaux clients en demande.
 
Aujourd’hui, les experts de WeWantMore créent chaque pour des marques prestigieuses. Côté branding, on citera Neuhaus, Spadel, Loop Earplugs, Niko, Sportpaleis Group et Heineken et pour le design d'Intérieur, Accor Live Limitless, Campari Group, Manhattn’s, Exki ou encore McDonald’s.
 
Le succès de WWM repose sur une approche collaborative avec ses clients car son travail implique souvent un changement fondamental pour la marque et a presque toujours un impact à long terme. Cela implique également une bonne gestion des partenaires et des parties prenantes tout au long du processus.
 
Pour ce faire, WWM opère en quatre étapes indissociables et successives : 
 
> "Understand & inspire" (immersion totale dans le produit ou service, la marque, le contexte commercial et sociétal du client, pour générer des insights), 

> "Clarify & define" (transformation des insights clés en une pensée originale, qui défie les clichés et les solutions de facilité), 

> "Concept & narrative" (définition d’une "grande idée" singulière exprimant l'essence de la marque, et création d’un lien émotionnel avec les personnes qui interagissent avec elle), 

> "Design" (élaboration d’un design qui touche les gens à un niveau émotionnel plutôt que cognitif, installant les marques dans le cœur plutôt que dans l'esprit). 

Cette méthodologie éprouvée a séduit l’an dernier les juys des Dezeen, FRAME et European Property Awards pour l’expertise design d’intérieur, ainsi que ceux des CB Awards, Pentawards, Design Week Awards et même des Effie pour l’expertise branding.
 
"Tell someone something and they might forget. Make them feel something and they'll remember." Une conviction que les experts de WeWantMore poussent jusqu’à l’expérimentation, persuadés que celle-ci mène à un travail créatif supérieur, avec la conception de projets maison se situant à la jonction du design, de l'art et du divertissement.
 
Pour le coup, citons notamment les "Sneaker Masks", créés lors du confinement (puisque nos baskets sont remisées au placard, trouvons-leur une nouvelle fonction, celle de masque faciale en l’occurrence) ou encore "The Mush Room", un bar en mycélium, et donc "vivant", qui évoluait en même temps que l’événement auquel il était destiné…
 
WeWantMore, qu’on vous dit !
DIGIZIK (Silver)

L’aventure Digizik démarre en 2011, quand, fraîchement diplômés, François Charles et Grégory Lefillatre ont une idée pour le moins inédite dans le secteur : fédérer artistes et marques. 
 
12 ans plus tard, Digizik peut effectivement se targuer d’être la première, et surtout, la seule agence belge spécialisée dans la musique et le divertissement avec au compteur plus de 400 projets pour 150 artistes et 60 marques. Le tout parfaitement interprété par une trentaine de chefs d’orchestre, virtuoses dans la synchronisation de la gamme de services développées par l'agence pour les marques qui cherchent à créer un réel impact culturel.
 
La proposition de Digizik repose sur ce que ses fondateurs appellent "la sainte trinité" - marques, créateurs et communautés - et une recette unique, subtil mélange d’objectifs marketing, d’histoires authentiques et d’expériences engageantes. 
 
« Thinking like a creator, acting like a producer. » Qui dit musique dit évidement production. A ce niveau également, Digizik s’est donné les moyens de ses ambitions : de la motion et du graphic design en passant par la réalisation de vidéos (qui n’ont rien à envier à celles de majors) jusqu’au développement 3D, les capacités de production de l’agence sont exponentielles et poussent toutes les réalisations à un niveau supérieur.
 
Cerise sur le gâteaux, tous ses efforts stratégiques et créatifs sont soutenus en amont par l’achat média et la planification de campagnes qui leur garantissent d’atteindre immanquablement la bonne cible et les objectifs.
 
Côté clients, ils sont de trois types : artistes (Stromae, Angèle, Ed Sheeran…), marques (Stib, VW, Google, Adidas…) et divertissement (Amazon, Warner, Sony Music…). 
 
L'agence est également présente à Paris et aujourd’hui, 78% des revenus sont générés par son positionnement distinctif. Lequel a permis à l’agence de se distinguer à l'international (NRJ Music Awards, Social Music Awards ou encore aux D&AD Music Video). 
 
« Nous nous intéressons à la culture. A l'évolution des communautés, des créateurs. Des artistes comme Stromae, Beyoncé ou Travis Scott. Ils sont plus que des créateurs, plus que des artistes. Ils sont une marque, une expérience, un univers. Ils sont une culture. Et c'est exactement vers cela que nous évoluons en tant que Digizik. Nous évoluons de la musique et du divertissement vers l'art, le style de vie, le sport et le Web 3.0. Et ce, avec nos yeux et nos oreilles de plus en plus tournés vers la Flandre et le reste du monde. »
 
Connaîtraient-ils la musique ?
FANTASTIC (Bronze)

Basée à Gand et membre de l'écosystème 62MILES (qui regroupe également Only Humans, mortierbrigade, Code d’Or, meetmarcel, Next Apps et Today), Fantastic est spécialisée dans l'employer branding depuis 2013.

L'agence dirigée par Guy Wilssens se concentre sur la construction de marques d'employeur fortes, authentiques et reconnaissables (y compris le déploiement du concept cadre créatif jusqu'à l'activation externe). Elle a également développé son offre en matière d'image de marque interne de l'employeur, d'optimisation des touchpoints de recrutement.

Son approche directe est particulièrement axée sur les histoires des employés, qui deviennent les ambassadeurs de leur entreprise. Autre pilier de la vision de Fantastic : des partenariats à long terme avec des clients qui considèrent l'employer branding comme partie intégrante de la marque de l'entreprise.
L'an dernier, Fantastic a enregistré une croissance de plus de 35% et elle table sur une nouvelle progression de 20% cette année. L'agence a en effet remporté pas moins de 14 pitchs sur les 18 auxquels elle a participé en 2022. Outre ses clients de longue date tels que Telenet et la Police fédérale, elle travaille désormais pour des entreprises comme McDonald's, Pfizer et Lidl Benelux, pour n'en citer que quelques-uns. 

En 2022 toujours, ses 23 employés répartis en trois équipes (account, création et stratégie) ont mis leur talent, leur motivation et leur passion pour la marque employeur au service de 76 campagnes remarquées. A titre d'exemple, "Un job qui marche pour toi" qui positionne McDonald’s Belgium comme un employeur proposant des emplois de qualité flexibles, a permis à l'entreprise d'augmenter de 90% le nombre de candidatures. 

Accessoirement, parmi toutes les agences du groupe, c'est Fantastic qui a obtenu les meilleurs scores lors de l'enquête préparatoire au label Great Place to Work décerné à 62MILES en 2022. Ce qui démontre qu'elle met en pratique avec succès à l'interne ce qu'elle prône à ses clients.
Most Entrepreneurial Agency
SPRINGBOK (Gold)

2022 a été caractérisée par une année de croissance organique et de nombreuses acquisitions pour le groupe Springbok dirigé par Kim Verhaeghen (photo) et Sammy Colson, à partir d’une start-up fondée en 2014 et désormais soutenue par le fonds d'investissement Indufin. Comme à ses débuts, cette expansion est portée par l’ambition de devenir une "brand tech agency" influente dans le domaine de la croissance durable. A noter que l'agence a d'ailleurs également remporté le Bronze dans la catégorie Positive Impact.

« Notre ambition est dictée par notre mission », avancent les co-CEO. « Nous voulons aider les grandes marques à devenir durables et les marques durables à se développer. » Ils souhaitent accomplir cette mission tant au niveau national qu’international. Il est par conséquent nécessaire d’atteindre une échelle suffisante. Avec le même objectif en tête, il s'agit d'être les meilleurs en tech, data, brand thinking et créativité d'une part, et de s'équiper de spécialistes du marketing durable de l’autre. « Cette combinaison fera la différence. Pour nos clients et pour notre planète. »

Dans ce cadre, les derniers mois se sont avérés stratégiquement décisifs pour Springbok, puisque le groupe a opéré trois acquisitions majeures qui lui ont permis de renforcer sa position. A commencer par Dawn, en février 2022 : une agence néerlandaise B Corp, qui compte parmi ses clients des acteurs emblématiques comme la banque Triodos, Oxfam et Greenpeace. 

Le mois suivant a vu la reprise de la filiale anversoise de l'agence Joe Public Take-Away qui, grâce à ses succursales néerlandaise et sud-africaine associées à l'expertise digitale de Springbok, dispose désormais de la puissance de feu d'une grande agence. 

Suit, en décembre, la reprise de l’agence belge Make Sense : également certifiée B Corp, elle fait figure de pionnier en matière de communication durable. Spécialisée en RSE et impact, Make Sense travaille pour des clients tels que VDK Bank, Renewi et Umicore. Et le même mois, Springbok a également racheté la célèbre agence gantoise Duke & Grace.

Aujourd'hui, le groupe Springbok compte plus de 400 employés, répartis dans six filiales en Belgique et aux Pays-Bas. Avec un objectif commun : former une seule marque, une seule équipe, une seule culture. « On ne devrait plus savoir qui vient de quelle entreprise, et les clients ne devraient plus se rendre compte qu'il y avait des équipes différentes auparavant. C’est pourquoi Dawn, Make Sense et Duke & Grace seront rebaptisés Springbok en 2023. Nous regrouperons ces deux dernières en un seul lieu à Gand et nous réunirons également nos agences néerlandaises dans les mêmes bureaux à Amsterdam », indiquent les fondateurs. 

« Nous avons fait appel aux meilleurs talents et avons remporté d'importants pitches. Nous avons fusionné toutes les entités en un seul P&L, afin de pouvoir travailler de manière encore plus intégrée. Nous œuvrons au déploiement de la formule publicitaire de Joe Public Take-Away. Notre start-up technologique relative au performance marketing se développe rapidement. Notre équipe en charge des données a doublé de taille de manière organique… C’étaient comme des montagnes russes, mais nos efforts sont payants et nous sommes fortement encouragés à la fois par nos clients et nos employés », ajoutent Kim Verhaeghen et Sammy Colson. Mais ce qu’ils semblent surtout attendre avec impatience, c’est le moment où Springbok Mechelen pourra s'installer dans ses nouveaux locaux de l'église St Albert… Au moins pour les cent prochaines années, semblerait-t-il.
PROFIRST (Silver)

Fondée en 1989 par Bruno Pani en partenariat avec Jean-Philippe Maes et Bernard Stas, Profirst est une agence indépendante belge spécialisée dans l’événementiel, avec des bureaux à Bruxelles, Paris, Londres et Shanghai, ce qui témoigne déjà d’un certain esprit d’entreprenariat…
 
Depuis le tout début, l’USP de Profirst est de considérer et envisager l’événementiel comme un média à part entière. En alliant créativité, innovation et design, l’objectif de l’agence est de créer des événements, qui génèrent des expériences inoubliables, suscitent des conversations et provoquent des impacts durables. « En établissant de nouveaux standards, l'impact de Profirst sur le marché a donné une place à part entière à la communication événementielle dans le mix de communication des grandes marques », assure son fondateur.
 
Mais là où la capacité d’entreprendre de Bruno Pani est indéniable, c’est quand il a dû affronter et, surtout, gérer la crise sanitaire et ses confinements à répétition, qui, par définition, ont durement affecté le secteur événementiel. 
 
« Nous avons mis à profit le temps libre, généreusement offert par la pandémie, pour initier "The Value Shift" », explique Bruno Pani. « Sous le nom de code "Imagine 2025", nous avons créé un nouveau paradigme pour l'agence, challengé le système d'exploitation de l'industrie de la communication événementielle et ouvert des perspectives stratégiques à long terme pour l’ensemble du groupe. »
 
"Imagine 2025" est un projet interne, dont l’objectif est de réinventer l'agence, afin de l'amener au niveau supérieur. A travers une série d'ateliers, Bruno Pani et ses troupes ont déterminé les perspectives à l’horizon 2025 et défini un agenda : "We sell ideas and creativity" (restructuration et développement du studio de création en tant qu'entité parfaitement intégrée), "A digitally driven market" (création d’une spin-off dédiée à la R&D technologique, l'expertise numérique et la création de contenus), "We are people’s business" (mise en place d’un service RH à part entière et adoption d’une politique "Caring" forte) et, last but not least, "Sales forces shifted from "market to agency" to "agency to market" (affinement du positionnement de l'agence et renforcement de la notoriété, le tout en optimisant les processus internes et en devenant une usine à pitch).
 
Le fait d’armes le plus marquant de Profirst durant cette période passablement compliquée, est sans conteste le gain du contrat pour piloter la logistique des centres de vaccination wallons, ce qui pour une agence historiquement orientée luxe est un bel exemple de résilience.
 
Au total, Profirst a ouvert et géré 55 centres en Wallonie, administré près de 1,8 million de vaccins en mobilisant 450 personnes par mois. « D'un point de vue Humain, Profirst a recréé une activité professionnelle pour de nombreuses personnes et fournisseurs en période de fermeture forcée, et a renforcé les réseaux locaux de talents, forces vives, solidarité et énergie », s’enorgueillit Bruno Pani.
 
Dans un tout autre genre, la reprise de l’ancien Cercle de Lorraine, rebaptisé dans la foulée The Merode, est également un bel exemple de ce besoin irrépressible de toujours vouloir aller de l’avant, qui anime notre entrepreneur et ses équipes. Un peu plus d’un an après sa réouverture effective en novembre 2021, il compte désormais une petite trentaine d’entreprises pour le Corporate Club et 1.600 membres individuels, dont 40% de femmes. Pas mal (du tout) quand on sait que la cotisation annuelle varie de 850 à 2.500 euros pour les membres individuels et de 15.000 à 30.000 euros pour les membres corporate.
 
« Le plan "Imagine 2025" nous a permis de stabiliser les flux des revenus et des équipes du groupe, avec pour effet collatéral une forte indépendance vis-à-vis de l'instabilité potentielle du marché et de la société », conclut Bruno Pani. « Profirst a désormais toutes les cartes en main pour poursuivre son développement dans de nouveaux secteurs et métiers, ainsi que pour mettre en œuvre la restructuration de l'agence. Enfin, cette année, nous entamerons le long et laborieux chemin vers la certification B-Corp et lancerons une nouvelle start-up Digital & Neo-Communication, avec l’ambition d’explorer pleinement les évolutions du marché en termes d'expérience immersive et de création de contenu. »

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