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Seen from Space : la "longue traine" du sport à la télé

Vendredi 3 Novembre 2023

Seen from Space : la

11 millions de Français sur TF1 pour la finale de la Coupe du Monde de rugby… et 253.000 Belges francophones. Manifestement, le sport à la télévision peut être source de grands contrastes. Entre ce qui est diffusé et ce qui est regardé d’abord. 

Nos graphiques montrent en effet la répartition du temps de diffusion d’émissions sportives et celle  du volume de réception de ces émissions, soit leur vision par les Belges de 18 à 54 ans au cours des trois premiers trimestres de 2023. 
On peut d’emblée remarquer le grand écart sur le basket-ball : une proportion importante de la diffusion (jusqu’à 24% du côté francophone) et une part d’audience minimaliste. Preuve si c’était nécessaire que les programmateurs proposent, mais que c’est le spectateur qui, au final, dispose. Pour le basket-ball, en fait, l’immense majorité de ce gros volume d’émission émane de la thématique Eleven 2. Or, le basket-ball peut faire d’honorables scores d’audience lorsqu’il est diffusé sur les chaînes plus généralistes, één en Flandre ou Tipik dans le Sud, par exemple. 

Pour le reste, on peut légitimement parler du "dieu football" : premier en diffusion, et premier en audience dans les deux régions du pays, avec la caractéristique unique d’une répartition pratiquement équivalente entre diffusion et réception. L’intérêt grandissant pour le foot féminin a certainement contribué à en accroître encore le rayonnement de ce sport sur nos écrans. 

Le cyclisme sur route se situe en deuxième position en termes d’audience dans les deux régions, mais son importance est bien plus grande dans le temps de vision des néerlandophones. 

Après cela, on est dans des centres d’intérêt assez différents selon les régions. De manière plus globale, le côté francophone se caractérise par un schéma "winner takes all" avec une courbe très incurvée, une "longue traîne" des parts d’audience, qui s’écrasent pratiquement dès la deuxième position. Côté flamand, on retrouve également une courbe très plongeante du côté des audiences, mais elle n’est pas aussi incurvée que celle de leur voisins du Sud.

Quant au rugby, dont il était question plus haut, il apparaît bien dans notre liste  des disciplines les plus prisées, au Sud du pays en tout cas, mais dans une proportion bien modeste : sur ce plan, la Belgique francophone se distingue nettement de ses voisins d’Outre-Quiévrain.

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