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INTELLIGENCE

Seen from Space - étude IBPT : les telcos en mode stationnaire

Vendredi 23 Septembre 2022

Seen from Space - étude IBPT : les telcos en mode stationnaire

Chaque année, le régulateur des télécoms, l’IBPT, fait effectuer une vaste étude sur "la perception du marché belge des communications électroniques par les consommateurs". La dernière édition a été publiée dans une relative discrétion en ce mois de septembre 2022. Réalisé en mars de la même année, le sondage sur lequel repose le document a interrogé 1.543 individus âgés d’au moins 15 ans via un questionnaire postal et des enquêtes en ligne. Les dizaines de résultats obtenus constituent une mine de renseignements sur l’état d’esprit des consommateurs, leur connaissance des tarifs, leur satisfaction, leurs plaintes ou leur utilisation des technologies (nous y reviendrons). Sur base déclarative, ils permettent également d’évaluer par région les forces de chacun des principaux opérateurs telcos du pays. 
Rien de révolutionnaire sur ce plan : avec une pénétration de 45% tous services confondus, Proximus reste le premier opérateur du pays, avec une pole position en Wallonie et dans la région de Bruxelles Capitale, mais une deuxième place en Flandre, assez loin du leader Telenet qui est noté à près de 57% dans la partie Nord du pays. 

Selon la région considérée, le numéro 2 est soit Orange (Bruxelles) soit Voo (Wallonie). Mais, même si l’opération n’est pas tout à fait correcte, on peut aussi cumuler les forces par groupe. Dans ce cas, le trio Proximus/Scarlet/Mobile Vikings se renforce nettement, notamment en Flandre, où il se rapproche du groupe Telenet, constitué par la société homonyme et par Base. 

Encore suspendu à une décision des autorités de régulation, le rachat de Voo par Orange devrait donner naissance à l’entité baptisée "Orange 2023" dans nos graphiques. Celle-ci pourrait s’avérer très compétitive par rapport à Proximus en territoire wallon. 

La masse des opérateurs virtuels a quelque peu augmenté en 2022 (elle pesait un peu plus de 5% en 2021), mais elle reste marginale. Il y a d’ailleurs peu de changements notables par rapport aux résultats de l’étude 2021. Attention toutefois : ces estimations peuvent souffrir d’une marge d’erreur propre au type d’étude pratiquée, de possibles confusions dans les déclarations des répondants et bien sûr de changements effectués dans les contrats depuis lors. Sans compter que les données de pénétration devraient idéalement être dédupliquées. Bref, les approches du marché telco en 2022 sur base de l’information IBPT doivent être considérées comme purement indicatives.

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