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INTELLIGENCE

Seen from Space : home sweet audio

Vendredi 11 Mars 2022

Seen from Space : home sweet audio

Au début de la crise Covid, certains ont vu dans le confinement une très mauvaise affaire pour la radio : la limitation drastique des déplacements - très concentrés sur la voiture dans notre pays - allait donc mécaniquement et drastiquement diminuer les audiences radio. La suite leur a donné globalement tort : même avant le Covid, une bonne part de l'écoute radio se passait à la maison, et le confinement a tout simplement accentué cette tendance. 

Avec la publication de l'étude Audio Time par le CIM, on a maintenant un plus grand angle puisque l'on y parle maintenant de tout l'univers sonore, pas seulement la radio. Audio Time est une étude réalisée en ligne au troisième trimestre 2021 auprès de près de 3.500 répondants âgés entre 12 et 74 ans. La période de terrain est importante : nous y reviendrons. 
Comme Audio Time couvre aussi les lieux d'écoute, nous avons donc analysé par région, la pénétration journalière de l'audio dans son ensemble et le temps d'écoute ventilés en fonction des localisations proposées. Ramenée à sa valeur sur l'ensemble des populations considérées, la durée d'écoute permet également un calcul de parts d'audience. Celui-ci est sans appel : au Nord comme au Sud, c'est à la maison qu'on consomme le plus l'audio, quelle qu'en soit la nature - radio, streaming, podcasts ou musique enregistrée. Malgré une pénétration plus faible, mais grâce à une durée record, l'écoute au travail (ou à l'école) se classe deuxième en part. L'écoute en mobilité (voiture, transports publics ou déplacements à pied) ne capture finalement que des parts minoritaires : un peu moins de 12% côté Nord, et de l'ordre de 15% au Sud. Même si l'écoute en voiture concerne un bon tiers des répondants au cours d'un jour moyen, le temps de consommation, de l'ordre de 90 minutes par jour, en limite le poids global. 

Alors, oui, la période d'enquête a probablement limité quelque peu les déplacements en voiture, puisqu'on était à l'époque en plein milieu de la période "Delta" et avec des recommandations de télétravail. Raison pour laquelle une réplication de l'étude sur une période plus "normale" ou considérée telle, permettra sans doute de lever quelques objections et peut-être de diminuer à la marge la part de l'écoute domestique. Mais la conclusion restera : la radio et l'audio en général ne sont pas restreintes aux situations de mobilité.

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