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INTELLIGENCE

Seen from Space : Grand angle sur la VOD en Belgique francophone

Dimanche 24 Janvier 2021

Seen from Space : Grand angle sur la VOD en Belgique francophone

Pour sa première grande étude de consommation média, le Conseil Supérieur de l'Audio-visuel (CSA) de la Fédération Wallonie-Bruxelles a frappé fort : un document scientifique de 600 pages et une "synthèse" de 242 ! Cet énorme document rend compte d'une enquête menée de l'été 2019 à l'été 2020 auprès de 2.200 répondants francophones âgés d'au moins 15 ans. 

Combinant trois modes de recueil de données, face-à-face, téléphonique et online, la partie quantitative est complétée d'un volet "quali" destiné à capturer les motivations et les attitudes. 

Une telle masse d'informations est évidemment difficile à résumer. Mais nous l'aborderons par "morceaux choisis". Le premier concerne la connaissance de services VOD. La question posée sur la notoriété des services - « Voici une liste de services, pour chacun d'eux, pouvez-vous me dire si vous en avez déjà entendu parler ? » - s'appuie sur une longue liste de 21 noms qui combinent toutes sortes de plateformes, VOD bien sûr, mais aussi réseaux sociaux, offre illégale (« sites de téléchargement gratuits » et « sites de streaming gratuits ») et même les « sites de journaux ». Elle consacre l'universalité des offres vidéo de YouTube et Netflix, mais aussi de Facebook qu'on n'aurait pas nécessairement attendu sur le terrain vidéo. 
L'étude étant antérieure à son déploiement, on ne trouve pas Disney+ dans une liste pourtant déjà longue. La question suivante n'était posée que pour les services connus au terme de la précédente : « Voici une liste de services, pour chacun d'eux, pouvez-vous me dire si vous êtes abonné.e ou si vous l'utilisez pour regarder des vidéos à la demande ? ». 

Pour rendre compte de la pénétration de chaque plateforme, nous avons-nous exprimé les résultats par rapport à la totalité de la population francophone. D'où un classement qui maintient le tiercé de tête de la notoriété : YouTube, Facebook et Netflix. Pour le premier et le troisième, on note une énorme différence entre eux et leurs concurrents les plus directs : la pénétration du site vidéo Dailymotion est en effet relativement faible (sans parler de Vimeo) et Amazon Prime est également très en retrait par rapport à Netflix. 

Après le trio de tête, viennent les offres des télédistributeurs (46%), Instagram (41%) et RTBF Auvio (41%). Avec respectivement plus de 37 et de 32%, les sites de streaming gratuit et ceux de téléchargement montrent que l'offre illégale n'a pas disparu, loin de là. 

L'étude MAP (Médias : attitudes et perceptions) est une large collection d'informations sur les usages de l'audio-visuel au sens large . Elle fournira sans doute dans les semaines qui viennent d'intéressants insights, malheureusement limités à la Belgique francophone.

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