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« Le Digital Ad Trust nous permet de renforcer la confiance dans l'écosystème des médias belges »

Jeudi 29 Août 2019

« Le Digital Ad Trust nous permet de renforcer la confiance dans l'écosystème des médias belges »

L'UBA et We Media ont donc profité du premier Media Date organisé par l'Union belge des annonceurs, pour dévoiler le Digital Ad Trust Belgium : le label de qualité pour les sites belges, inspiré de l'initiative française éponyme, qui sera octroyé sur base de cinq critères - brand safety, viewability, ad fraud, user experience et privacy.
 
« Le Digital Ad Trust Belgium s'inscrit dans la volonté commune des annonceurs et des éditeurs locaux de relever les normes de qualité relatives aux campagnes digitales et renforcer la confiance entre les consommateurs et les acteurs de la chaine publicitaire belge », nous a expliqué le vice-président de l'UBA, Luc Suykens (Harley Procter Brand Director de P&G pour la France, la Belgique et les Pays-Bas - photo) qui a conjointement présenté le projet aux annonceurs présents lors du Media Date en compagnie du président de We Media Digital, Thierry Hugot (Directeur commercial et marketing du groupe Rossel),
 
« C'était une étape logique après la mise en place de la charte digitale de la WFA, adoptée par l'UBA », déclare Luc Suykens. « Ce label nous permet d'aller plus loin, en renforçant encore la transparence et la confiance dans l'écosystème local des médias belges qui sont des médias de qualité. Cela permet de rassurer les annonceurs et les consommateurs ; le fait que ce label soit "supporté" par l'UBA contribue également à valoriser les éditeurs et l'environnement digital local qu'ils proposent. » 
 


Pour Thierry Hugot, le label s'inscrit dans les volontés des éditeurs d'adopter une approche plus "offensive" vis-à-vis des Gafa, en permettant d'établir des normes de qualité objectivables au travers de KPI mesurables.

« Les éditeurs belges oeuvrent depuis des années à des normes élevées et garantissent une amélioration de la qualité et de la transparence. Il était important que l’UBA s’associe à ce projet. Avec les annonceurs, nous souhaitons faire la différence en allant encore plus loin, en faisant la démonstration de la qualité de nos supports numériques en ce qui concerne l’environnement de parution des publicités, la visibilité des campagnes, la lutte contre la fraude, le confort des consommateurs et la protection des données. »
 
Pratiquement, ce label sera octroyé (ou pas) aux éditeurs qui en font la demande par le consortium Digital Ad Trust Belgium, co-géré au niveau opérationnel par l’UBA et We Media, après un audit mené par le cabinet indépendant fma - où Paul Lempers et Geert Debruyne piloteront ces dossiers - sur base des cinq critères précités. Le label est payant : « L'éditeur paie un fee au consortium et cela finance l'audit (on parle d’un coût moyen d’environ 4.000 euros, ndrl.), explique Luc Suykens. « C'est un investissement pour l'UBA parce que nous trouvons vraiment que c'est une nécessité. »
 
Dans un premier temps, le label sera octroyé prioritairement aux membres de We Media, et l’audit concernera d’abord les annonces display des sites affiliés. La prochaine étape étant d’élargir l’audit à la vidéo. Luc Suykens : « C’est essentiel mais c'est une question de priorité et de moyens. Même chose pour les app en mobile, ce sera probablement la prochaine étape. » On évoque plus précisément 2020 comme échéance à ce niveau. De même, ce sera également à partir de 2020 que tous les éditeurs qui en font la demande pourront accéder au label, et l’on songe évidemment aux acteurs audiovisuels. « Soit en devenant membre de We Media Digital, mais pas obligatoirement », explique Thierry Hugot. « Nous donnons en effet la priorité aux membres de l’association, ce qui est logique dans la mesure où nous avons travaillé pendant près d’un an sur ce projet. »
 
Il ajoute qu’il aimerait évidemment qu’un maximum d'éditeurs sollicite le consortium afin de renforcer le reach des médias locaux, comme c’est le cas en France où le DAT ressemble aujourd’hui près de 140 sites après 18 mois d’existence. « Ce succès est aussi l’une des raisons pour lesquelles nous avons repris le framework et le nom français : il nous semblait plus efficace d’avoir un référant qui pourrait devenir une norme internationale ».
 
Chez nous, à ce jour, six sites ont participé à l’audit en tant que sites-pilotes et ont déjà obtenu le label : LeSoir.be et Sudinfo.be pour Rossel, De Morgen.be, HLN.be et 7sur7.be pour DPG Media, ainsi que Knack.be pour Roularta.
 
Lorsque nous lui demandons s’il considère ce label comme un "must have" ou plutôt un "nice to have" pour les annonceurs, Luc Suykens est assez clair : « Je ne peux pas parler au nom de tous les annonceurs mais en tant qu'UBA, nous voulons promouvoir un environnement de qualité. Chez P&G, comme vous pouvez l'imaginer, c'est quelque chose auquel nous sommes très sensibles. Si je prends mon exemple, en France, nous donnons en effet notre préférence aux sites qui détiennent ce label, cela permet d'élever les standards du marché. »
 
« On constate en effet que de plus en plus d'agences et d'annonceurs français jouent le jeu ; ils soutiennent clairement les sites labellisés », ajoute Thierry Hugot. « Ce label va clairement aider les médias locaux à mieux se positionner sur le plan de qualité », conclut le vice-président de l’UBA.

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