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Never Quit!, par Thierry Brynaert (Wavemaker)

Samedi 3 Décembre 2022

Never Quit!, par Thierry Brynaert (Wavemaker)

Lors de la dernière Inspiration Session de l’année, organisée par Wavemaker Belgium, John John Dohmen, capitaine des Red Lions, a expliqué aux équipes de l’agence de GroupM comment passer d'une "team de stars" à une "star team". 

Le champion Olympique est venu exposer les nombreux parallèles qui existent entre son sport - le hockey - et le monde de l’entreprise. Bien que les liens étroits entre ces deux mondes ne soient plus à démontrer, John John s’est particulièrement démarqué des centaines d’articles déjà publiés sur le sujet, en partageant une approche pratique ayant comme fil rouge la méthodologie mise en place par l’équipe nationale de Hockey qui leur a permis d’atteindre le top mondial. 

Cette méthodologie repose sur 3 piliers :

Premièrement, la nécessité de poursuivre un objectif commun : tant pour une équipe sportive que pour une entreprise, les membres doivent regarder dans la même direction. Une clé simple et primordiale au bon fonctionnement d’une société dont malheureusement, trop rares sont celles qui peuvent se targuer d’avoir une ligne claire, comprise par tous les échelons d’une organisation. En effet, l’adhésion totale au projet de l’entreprise par les employés ainsi que les efforts et/ou les changements nécessaires seront perçus comme un "moyen" pour arriver à une "fin" dont ils font partie intégrante, dont ils sont finalement les architectes.

Deuxièmement, la nécessité de préparer des scénarios afin d’être en mesure d’anticiper les éventuelles revers. On pourrait aujourd’hui classer cela sous le domaine du Risk Management. Quelles sont les entreprises ayant anticipé la crise financière de 2008, la crise du Covid-19 ou encore celles qui ont réellement préparé des scénarios face à la crise énergétique actuelle ? Ces scénarios sont clés et nous permettent de mieux réagir lorsque ce qui est anticipé se produit dans le monde réel. Des théories en neuroscience expliquent par ailleurs que notre cerveau est une machine à anticipation, ce qui expliquerait pourquoi nous rêvons (avec parfois des scénarios farfelus) de situations qui ne sont pas encore produites (entretien d’embauche, présentation face au directeur…). 

Troisièmement, la nécessité de définir des rôles clairs entre chaque membre de l’équipe, et de les comprendre. Aujourd’hui n'avons-nous pas dans nos entreprises trop de profils "hydrides", "multi-tâches" ou "polyvalents" ? Au même titre qu’un gardien de but n’a pas vocation à marquer des goals, il faut que les rôles soient définis clairement afin d’être en mesure de réagir correctement et calmement lorsqu’un scénario se réalise, et ce afin, d’atteindre notre objectif commun. C’est grâce à cela que l’équipe nationale a pu passer du stade de "team of stars" à une "star team". 

Outre la méthodologie, il a également partagé certaines pratiques ayant permis à l’équipe nationale de rebondir suite aux multiples coups durs rencontrés lors de cette ascension. En effet après leur grosse défaite face à l’Allemagne en 2015, ils décidèrent de changer d’environnement en trouvant un nouveau terrain d’entraînement, d’agrémenter ce lieu de choses utiles au bien-être des joueurs, leur permettant de prendre plaisir à venir s’entraîner même quand l’envie n’y est pas. Et bien sûr de créer une cohésion d’équipe, ce qui se ressent sur un terrain. 

« C’est la cohésion plus que le talent qui prime, sinon le PSG aurait déjà gagné la Champions League », a répondu le capitaine des Red Lions lorsqu’on lui a demandé si avoir une équipe composée uniquement des meilleurs joueurs leur permettrait de gagner. 

Il nous a aussi partagé les attentes croissantes du public et des journalistes, et donc la pression qui accompagne l’ascension vers le sommet. Le joueur de l’équipe nationale insiste sur l’importance de l’objectif commun - « Je sais pourquoi je le fais » - et de l’encadrement, afin de pas tout endosser seul.  Et de renchérir sur l’importance de la hiérarchie qu’il considère comme un réel soutien. « Ce n’est pas grave de rater un objectif court terme tant qu’on atteint l’objectif long terme ».  

Il nous a également fait part de ses sources de démotivations : 

la routine, et donc le fait de répéter inlassablement la même chose tous les jours qu’il vente ou qu’il pleuve ; 

le manque de reconnaissance : quand on est au top cela devient normal d’y être mais c’est remarquable lorsqu’on ne l’est pas;  

le manque de résultat, véritable élément de démotivation. 

Une fois de plus, trois sources de démotivations souvent rencontrées dans le monde de l’entreprise. 

En guise de conclusion, la star mondiale souhaite nous inculquer une sérieuse leçon de vie : "Never Quit!" 

Il a terminé son speech en partageant avec l’ensemble des collaborateurs de Wavemaker que pour être une "star team" il faut être performant, honnête et unis. 

Cette Inspiration Session de Wavemaker s’est terminée par la présentation et la mise en pratique d’une méthode de travail KISS, présentée Luc Blondiau, Responsable développement de talents (entre autres des Red Lions). Cette méthode a pour but de prôner la culture du feedback en 4 étapes et avec un objectif clair - le feedback doit être constructif ou ne doit pas exister : 

Keep : Ce qu’on a déjà fait avant et qu’on a continué de faire. 
Increase : Ce que je vais faire plus à partir de demain.
Start : Ce que je vais commencer à faire que ne je faisais pas avant.
Stop : Ce que je vais arrêter de faire.

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