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Xavier Bouckaert (Roularta) met en garde contre les velléités de supprimer les subsides de bpost pour la distribution des magazines

Mercredi 1 Février 2023

Xavier Bouckaert (Roularta) met en garde contre les velléités de supprimer les subsides de bpost pour la distribution des magazines

Dans une interview publiée sur le site Trends.LeVif, le CEO de Roularta et président de WeMedia, Xavier Bouckaert s'inquiète des intentions du gouvernement fédéral au sujet des subsides octroyés à bpost pour la distribution des magazines.

Ses déclarations interviennent alors que le gouvernement vient d’ordonner un audit sur la distribution de la presse et après une sortie de Georges-Louis Bouchez, qui plaide pour une suppression des subsides pour celle des magazines. Xavier Bouckaert considère que le président du MR ne prend en considération que la réalité la presse quotidienne sans se soucier de la réalité des magazines.

« Le danger, pour nous, c'est que l'on augmente de 10 à 20% le coût de la distribution de nos magazines. Or, nous payons aujourd'hui un prix conforme au marché : à titre de comparaison, aux Pays-Bas, nous payons un prix comparable à ce qu'il est aujourd'hui en Belgique : environ 0,30 à 0,35 euros par exemplaire », explique le CEO. « En outre, l'ensemble de nos coûts explosent déjà : le papier a doublé de prix, l'énergie a fortement augmenté, l'indexation des salaires en janvier a été importante... Cela rendra l'accessibilité de nos médias plus difficile. C'est un enjeu démocratique ! ».

Il rappelle qu’il y a deux composantes dans les subsides accordés à bpost - les journaux et les magazines - et que la distribution des premiers coûte naturellement beaucoup plus cher car il faut prévoir des tournées distinctes en semaine (avant 7h30) et les samedis (avant 10h). « Les magazines ne font pas l'objet de tournées de distribution distinctes pendant la semaine et ne sont pas distribués le week-end. Au contraire, dans de nombreux cas, les magazines sont toujours livrés plus tard dans la journée, en même temps que la tournée normale du facteur. »

Parlant de la digitalisation de la presse qui accélèrerait l’obsolescence du papier, il note que celle des magazines progresse plus lentement : « Cela s'explique notamment par le fait qu'un magazine prend plus de temps à lire qu'un journal et qu'il est donc plus convivial de lire les magazines sur papier. Il est donc tout à fait concevable qu'un journal soit majoritairement lu sous forme numérique d'ici quelques années. Ce n'est pas le cas pour un magazine. Aujourd'hui, moins de 5% des abonnés optent pour un abonnement numérique. 95% des abonnés de Roularta ont un abonnement print + digital, où le papier demeure le composant le plus important pour eux. »

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