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Eduardo Marques (Publicis Groupe) : "Tout est une question de talents et de clients suffisamment courageux pour les réaliser"

Vendredi 15 Janvier 2021

Eduardo Marques (Publicis Groupe) :

Cette semaine, Publicis Groupe BeNe a annoncé la nomination au poste de Chief Creative Officer d’Eduardo Marques, un créatif brésilien globe-trotter, qui compte à son palmarès pas moins de 40 Lions, dont 3 Grand Prix et un Titanium, domptés avec 180 LA et Publicis Espagne, où il a notamment collaboré à la campagne culte "The Moldy Whopper" pour Burger King. On lui doit aussi, et entre autres, "Real Life Series" pour Ikea. L'homme n'en reste pas moins simple et accessible, comme en témoigne l'interview qu'il nous a accordée.
 
Quels sont la mission et les objectifs qui vous ont été confiés ?
 
Mon objectif principal est de créer une plus grande intégration entre les agences belge et hollandaise de Publicis Groupe, en déterminant les meilleures ressources pour chaque tâche et alimentant le meilleur de chaque agence et chaque personne, afin que nous puissions transcender la créativité au niveau local et international. 
 
En outre, j'ai l'ambition de montrer la voie et démontrer à nos équipes que nous sommes capables d'être l'une des agences les plus créatives au monde. Nous avons un grand héritage, et tout l'enjeu consiste à trouver une nouvelle voie dans ce nouveau monde.
 
Pourquoi les avez-vous acceptées ?
 
Parce que je suis fou ! Fou de mon job, que je vais à présent pouvoir exercer dans une région reconnue mondialement comme un hotspot, voire l'université de la créativité. Cette concentration de talents, qui désormais vont s'inspirer les uns les autres, est une opportunité incroyable pour tous les clients de Publicis Groupe BeNE.
 
Quel sera votre premier chantier pour remplir votre mission et atteindre vos objectifs ?
 
Le premier chantier, qui est terminé, a été de comprendre et déterminer le meilleur de ce que chaque agence et chacun de ses collaborateurs avaient à offrir, afin de proposer à chaque client, en fonction de ses besoins et objectifs ponctuels, l'équipe la plus adaptée et performante qui soit. Et ce sur tous les touchpoints de la consumer journey, des data à la créativité, de la télévision au numérique, de la stratégie aux médias. 
 
Notre ambition est de travailler aussi rapidement qu'une startup, avec un produit fini non seulement d'un niveau créatif optimal, mais répondant également aux standards de qualité d'un réseau global. 
 
Comment allez-vous partager votre temps entre la Belgique et les Pays-Bas ?
 
Je compte m'installer là où je trouverai la meilleure bière (rire). Plus sérieusement, je n'en ai aucune idée. J'irai là où des projets m'attendent sur la table... Cela dit, aujourd'hui, l'endroit ne fait plus la différence. Nous maîtrisons le télétravail et les téléconférences. Le plus important pour moi sera donc de toujours être le plus proche possible de mes équipes et clients au moment opportun.
 
Quelle est la différence fondamentale entre les deux marchés ?
 
Sincèrement, je ne sais pas. Prétendre le contraire serait prétentieux. Je l'apprendrai avec le temps. Maintenant, si différences il y a, je suis convaincu que ce sera beaucoup plus intéressant et riche de jouer avec elles pour rayonner au niveau mondial. La créativité doit être universelle et aimée de tous. Et pour cela, la diversité est cruciale.
 
Que pensez-vous de la créativité made in Belgium ? 
 
La Belgique a toujours eu une forte réputation internationale, notamment grâce à des agences comme Duval Guillaume, Happiness et mortierbrigade. J'aime l'inventivité dans le travail et l'amour de l'artisanat.
 
Pensez-vous qu'une campagne comme "The Moldy Whopper" aurait pu être créée en Belgique ?
 
Absolument. Cette idée vient de trois agences différentes, deux holdings et quatre villes différentes. Elle aurait très pu être trouvée également à Bruxelles, Amsterdam ou Sao Paulo... Par définition, les idées universelles viennent de partout. Tout est une question de talents et de clients suffisamment courageux pour les réaliser. 
 
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
 
Oui, je suis Brésilien, mais ne me demandez pas de jouer au foot ou de danser la samba. Par contre, je peux préparer des caïpirinhas, que j'échangerai volontiers contre une bonne bière belge ! 

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