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INTELLIGENCE

La menace des droits de douane accentue les inquiétudes des consommateurs

Mercredi 7 Mai 2025

La menace des droits de douane accentue les inquiétudes des consommateurs

Selon le baromètre Kantar de la confiance des consommateurs, qui interroge un peu plus de 10.000 personnes dans 20 pays, 76% des sondés s'inquiètent de l'impact que la politique commerciale de l'administration américaine aura sur leur vie personnelle. 
 
Alors que l'économie (88%) et l'inflation (85%) sont déjà citées comme les principales préoccupations des consommateurs dans le monde, les "tariffs" menacent désormais d'aggraver les difficultés liées au coût de la vie. Un tiers des sondés déclarent déjà avoir plus de difficultés à boucler leur budget et payer leurs dépenses courantes que l'année dernière, et 46% estiment que la situation économique est pire qu'à la même période l'année dernière. 
 
En conséquence, les consommateurs prennent des mesures pour réduire leurs dépenses : 40% recherchent activement des réductions de prix et des promotions, et 35% se tournent vers des magasins moins chers. Plus globalement, 86% pensent qu'ils devront modifier leur mode de vie ou leurs habitudes d'achat en raison de la hausse des prix. Seul un quart des personnes interrogées pensent que la situation économique sera meilleure dans un an.
 
Il ressort aussi que 56% des consommateurs interrogés en dehors des États-Unis prévoient d'acheter davantage de produits et services locaux en réponse aux droits de douane, et 37% ont déjà indiqué qu'ils cesseraient d'acheter des produits et services américains. 
 
« Les gens ressentent les effets de la crise et les droits de douane aggravent la situation. Cette incertitude offre aux entreprises une opportunité d'innover, qu'il s'agisse de nouveaux produits ou services, d'une modification de la structure des prix ou d'une expansion vers des catégories de produits connexes ou de nouveaux territoires », déclare Jane Ostler, Chief Researcher chez Kantar. 
 
« Les entreprises doivent également continuer à communiquer », conseille-t-elle. « Les crises passées ont montré que la réduction des investissements publicitaires, même pendant six mois, a des conséquences négatives sur les ventes et la croissance, qui peuvent mettre des années à se rétablir. » 

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