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Myriam Schächtel, à propos du Google Digital Atelier Incubator

Jeudi 6 Avril 2023

Myriam Schächtel, à propos du Google Digital Atelier Incubator

Comme annoncé, Google a lancé fin février son Digital Atelier Incubator en partenariat avec Elle Magazine, Impact Shakers et le campus digital BeCentral. Objectif : stimuler l’entrepreneuriat féminin en Belgique et permettre à une trentaine de candidates de concrétiser leurs idées de start-up.

Myriam Schächtel, Industry Manager & #IamRemarkable Country Lead chez Google, est l’une des mentors de cet incubateur. Elle nous parle du projet.

D'où vient ce Digital Atelier et quel est l'objectif poursuivi par Google ? 

Fin 2022, Google et BCG ont mené une étude consacrée à la diversité dans le monde du travail en Belgique. D’après les résultats, il y a là un énorme potentiel de renforcer celle-ci, notamment en stimulant l’entrepreneuriat féminin : seule une femme sur 10 est entrepreneuse, tandis deux hommes sur 10 le deviennent. 

Pour changer la donne, nous avons donc sélectionné avec nos partenaires 30 entrepreneuses de tous les âges et de tous les secteurs pour les accompagner dans l’aboutissement de leur projet. Ce faisant, nous voulons non seulement les aider, mais aussi inspirer d’autres futures entrepreneuses, leur montrer l’exemple et leur donner des "role models" auxquels elles peuvent s’identifier. C’est important. Et accessoirement, nous voulons montrer que la tech est une manne extraordinaire de développement.

Au-delà des workshops, chaque candidate est suivie par un(e) mentor, dont vous. Pourquoi cette mission vous enthousiasme ?

Tout d’abord parce qu’elle me permet de partager mon expérience : en 2012, j’avais créé moi-même une start-up, Psychologika, vendue depuis, qui se dédiait aux consultations psychologiques online, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Je connais donc les différents défis et difficultés à chaque étape du trajet.

Et puis, c’est passionnant. Les participantes viennent avec des projets très variés, dans des stades de concrétisation fort différents. Ainsi, le projet que j’accompagne s’appelle Sixtine, d’après un concept imaginé par Laura Van Meerbeeck qui a lancé une gamme de sous-vêtements premium, dessinés en Belgique et créés sur base de matières nobles et écologiques... Le concept est déjà bien abouti, mais l’incubateur va l'aider à accéder à de nouvelles étapes de développement.

Au programme également, des moments de networking pour permettre aux participantes de se rencontrer et de se challenger, de se constituer un réseau. C’est très important, et c’est une partie que les femmes ont souvent tendance à délaisser. Vous savez, à ce niveau, je pense que le digital est une opportunité incroyable, où les femmes peuvent être à pied d’égalité avec les hommes... Déjà, le secteur des start-ups et de la tech sont agiles, et donc propices à une flexibilité qui nous convient très bien. 

La tech n’est pas réservée aux hommes, d’ailleurs de plus en plus de start-ups et de licornes sont fondées par des femmes ou intègrent des femmes à des postes clés. Les lignes commencent à bouger de manière concrète, il faut s’en réjouir !

C’est dans la seconde étape, quand il s’agit d’aller lever des fonds - et donc de faire fonctionner son réseau -, que les femmes éprouvent plus de difficultés. Mais cela change petit à petit, je suis optimiste : les femmes osent plus qu’avant. C’est pour cela qu’il est important de se faire coacher. C’est pour les y aider que je m’investis également à fond dans #IamRemarkable.

Vous pouvez nous en dire un peu plus à ce sujet ?

#IamRemarkable est une initiative mise en place par deux collaboratrices de Google qui vise à aider les femmes et les groupes sous-représentés à faire leur autopromotion. Il est très important de savoir être son propre ambassadeur. Avec #IamRemarkable, nous proposons des workshops de 90 minutes un peu partout : dans des start-ups, des ONG, des associations où les gens sous-estiment souvent ce qu’ils font, ou des évènements. Nous les organisons gratuitement et dans toutes les langues.

Lors de ces workshops, nous commençons toujours par aider les participants à prendre conscience de ce qu'est l’autopromotion, ce qui la distingue de la vantardise, pourquoi c’est si important... Ensuite, nous passons par toute une série d’exercices pour montrer les effets de l'autopromotion, et nous partageons des conseils pour aller encore plus loin. 

49% des participants confessent avoir fait une forme de progrès dans leur carrière après avoir suivi le workshop - participer à un projet, demander une promotion, suivre une formation, etc. Il y a un véritable déclic et 89% des participants disent que c’est un énorme boost. C'est quelque chose dont on ne parle pas encore assez.

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