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INTELLIGENCE

Seen from Space : My sweet online privacy

Dimanche 12 Mars 2023

Seen from Space : My sweet online privacy

Le très volumineux rapport "We are social" 2023 comprend une page sur les attitudes des Belges en matière de vie privée et de sécurité en ligne. Nous avons repris quelques-unes de ces données, en les projetant sur l’ensemble de l’année 2022 et en les analysant également par langue. 

A côté de ces infos, nous avons également repris les réponses données à la large série de questions posées aux quelque 5.800 répondants de l’Establishment Survey (ES) du CIM. Ces données sont exprimées par rapport à la même population que celles relatives aux attitudes, qui sont, elles, issues du Global Web Index (GWI), soit les Belges connectés à Internet et âgés entre 16 et 64 ans.
Malgré leurs provenances différentes, ces infos sont parfois étonnamment convergentes. Ainsi, 28% des individus interrogés via le GWI se sentent à l’aise avec le suivi permanent de leurs activés. Ce qui signifie logiquement que 72% ne le sont pas ! Or, le CIM nous apprend que 72% des individus répondant aux mêmes caractéristiques disent avoir pris au moins une action préventive en termes de "privacy" en ligne. Ces actions sont de différents ordres, mais les trois principales sont refus de partage de données, refus des cookies ou destruction de ceux-ci. L’adaptation des paramètres de confidentialité sur les navigateurs et applications vient ensuite, suivie par la navigation privée, l’utilisation d’un VPN, celle d’un navigateur spécifique ou d’autres moyens (sans plus de spécification). L’utilisation de fausses données d’identification est plus marginale. 

En moyenne, les répondants de l’ES déclarent près de 3 manières de restreindre leur visibilité en ligne. Une valeur qui ne varie pas selon la langue, même si on peut noter çà et là (destruction des cookies, VPN) des accents différents selon les communautés linguistiques. Les comportements d’évitement concernent donc en net 72% des individus étudiés, mais il se peut que la familiarité digitale favorise d’autant plus cette habitude, car elle monte à 78% chez les 16-24 ans et à 77% auprès des individus des groupes sociaux les plus favorisés 1 et 2, mais pèse "seulement" 68% - une forte majorité tout de même - des 55-64 ans actifs en ligne. 

Bref, la vie privée dans le monde numérique est un vrai sujet, et l’impression générale est que la confiance ne règne pas vraiment chez les consommateurs, et encore moins chez les utilisateurs intensifs.

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