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Comment Roularta embarque les SDG de l'ONU

Lundi 5 Décembre 2022

Comment Roularta embarque les SDG de l'ONU

La régie du groupe Roularta a décidé d’activer des projets stratégiques basé sur quatre Sustainable Development Goals de l’ONU. En profondeur et en largeur, concrètement et pour le plus grand plaisir apparent de ses stakeholders. Voulant dire les employés, les dirigeants et actionnaires, mais aussi les clients.

Zoom sur le plan d’action déjà bien engagé avec deux de ses instigateurs : Els Michiels et Philippe Belpaire, respectivement Head of Product Management & Insights pour le groupe et General Manager de Roularta Media.

Pourquoi avoir choisi quatre SDG sur les 17 existants, et pourquoi ceux-là ?

Philippe Belpaire : Vouloir gérer de front plus de 10 sujets n’est pas réaliste. Du reste, nous voulions nous focaliser sur ceux qui correspondent à une vraie valeur ajoutée pour un éditeur de presse. Nous touchons sept millions de Belges toutes les semaines avec nos médias, et faisons partie du top 20 des imprimeries européennes, ceci n’est pas sans lien avec ce que nous devons mettre en évidence dans nos projets sustainable.
Els Michiels : Les quatre SDG en question sont l’éducation - ce qui en tant qu’éditeur nous concerne fortement quant à notre rôle informatif. Ensuite il y a la croissance économique du groupe et le bon accompagnement des employés, avec un focus sur les jeunes talents. Sur le plan du climat bien sûr, pour lequel nous voulons réduire notre empreinte et devenir CO2-neutre d’ici 2040. Enfin, pour la production, nous voulons choisir des partenaires et fournisseurs qui partagent cette vision.
Comment cela se traduit-il concrètement ?

Philippe Belpaire : Nous proposons aux annonceurs et agences médias la possibilité de compenser le coût de l'empreinte carbone des campagnes dans nos médias. C’est une première en Belgique, basé sur des calculateurs précis. C’est indispensable pour le sérieux de l’approches. Nous utilisons ClimateCalc de Febelgra et Greentripper de CO2logic pour les campagnes print et digitales. Par exemple, pour une page dans le Knack Weekend, nous sommes à 4 kg de carbone pour 1.000 magazines. Et la compensation est d’environ 15 euros… Plusieurs grands clients se sont lancés dans l’offsetting de leurs campagnes, comme KBC, Luminus ou Dahoust Interim. Nous sentons un vrai mouvement positif de fond.

Els Michiels : Nous avons d’autres exemples assez variés, cela ne parle pas que de carbone et de compensation financière. Ainsi, nous avons engagé les rédactions à écrire au moins 2.000 articles sur les SDG visés en 12 mois. Par ailleurs, nous avons planté 15.000 arbres dans le domaine de notre siège à Roulers lors d’un événement organisé avec le personnel. C’est vrai que nous voyons de l’enthousiasme.

Philippe Belpaire : En fait, l’activation de nos objectifs devrait produire des résultats à fin 2023, mais nous sommes bien engagés et des chiffres parlent déjà.

A terme, vous maintenez une stratégie fondée sur les imprimés ?

Certainement. Parce que les adeptes du print restent très nombreux. En réalité, nous visons une stratégie hybride, print et digital, lequel n’est pas neutre non plus d’un point de vue carbone. Le programmatique est nettement plus gros consommateur de CO2 que l’achat classique, pour les ressources nécessaires que l’on sait.

Comment réagit le marché à vos initiatives ?

Els Michiels : Très bien ! Nous avons fait le tour de plusieurs partenaires et clients, et tous se montrent positifs, aussi sur le plan des compensations. Roularta est précurseur mais nous supposons et souhaitons que tous les acteurs suivent. Et ces projets sont très rassembleurs en terme de team building, mais aussi pour l’engagement des clients et des actionnaires.

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