Nl

BLUE

SuperWomen : entraide, entreprenariat et fracture numérique

Vendredi 28 Octobre 2022

SuperWomen : entraide, entreprenariat et fracture numérique

Lancée en 2021 comme simple groupe d’entraide sur Facebook, SuperWomen s’est développé en une véritable communauté regroupant plus de 10.000 femmes du Brabant Wallon et des alentours. 

Maha Karim-Hosselet, Co-fondatrice de MKKM et Co-Captain Diversity & Inclusion chez BAM, nous dévoile tout à son sujet.

Quelle était l’idée à l’origine du lancement de SuperWomen ?

Pendant la pandémie, je me suis rendu compte que beaucoup de femmes étaient en manque de contacts sociaux. L’idée originelle était donc de créer un groupe Facebook qui leur permette d’échanger et de s’aider mutuellement sur des sujets qui touchent à leur quotidien, tant professionnel que privé. Il a fallu évidemment poser des limites et j’ai donc centré le groupe sur la région du Brabant Wallon autour de trois axes principaux auquel je pouvais répondre : l’entraide - ce qui se fait naturellement dans une région géographique restreinte avec une même langue -, l’entrepreneuriat/intrapreneuriat et la fracture numérique. J’ai formé une équipe de 10 gestionnaires bénévoles aux profils complémentaires : website developer, graphiste, digital expert, manager d’event…

Nous avons lancé le groupe en 2021 et depuis, nous sommes déjà plus de 10.000 membres, le tout sans avoir cherché à grandir consciemment, ce qui révèle un vrai besoin de la part de femmes qui vivent les mêmes réalités dans le Brabant Wallon et autour.

Vous parlez de trois piliers… Pouvez-vous développer ?

Lorsque j’ai lancé le groupe, j’ai été choquée par l’écart qui existait entre les personnes pour tout ce qui a attrait à la technologie, et ce même pour des choses qui peuvent sembler anodines comme les applications bancaires, la réservation de billets d’avion… C’est cette fracture numérique que nous cherchons à réduire avec le groupe.

Le deuxième pilier consiste à porter assistance à des femmes indépendantes à titre complémentaire ou complet qui se posent des questions sur leur business, ou bien à celles qui souhaitent évoluer au sein de leur structure. En plus de l’aide reçue de la part des membres, notre groupe de 10 bénévoles apporte également son expertise sur différents aspects relatifs à nos champs professionnels.

Enfin l’entraide est le socle sur lequel repose le tout. Elle est à la base de la vision originelle qui était d’apporter du positif empreint de bienveillance à chacune dans la région du Brabant Wallon.

Au-delà de l’entrepreneuriat, quels sont les autres types de demandes qui sont publiées ?

Trois types de demandes sont autorisés : l’immobilier, les recherches d’emplois et les crèches ou recherches de nounous. Nous avons également établi une série de règles supplémentaires qui s’appliquent à tous les posts et contenus proposés. D’abord, dans la logique d’entraide qui définit le groupe, toute aide proposée se doit d’être gratuite et accessible. Enfin, la publicité, comme faire la promotion de son business ou du business de quelqu’un d’autre, est interdite.

Répondez-vous uniquement aux questions des membres ou organisez-vous d’autres activités ?

Lorsque le groupe s’est mis à grandir, nous avons commencé à organiser des webinaires mensuels proposés gratuitement aux membres. Nous avons ainsi accueilli des intervenantes, comme la Marketing Manager de Kiabi, qui sont venues partager leur parcours professionnel, leurs expériences et leurs conseils relatifs à l’entrepreneuriat. C’est un format qui a bien fonctionné et pour lequel de nombreuses personnes en voulaient davantage. Nous avons donc rapidement mis en place une newsletter qui est aujourd’hui envoyée à plus de 1.000 personnes.

Ces webinaires ont également suscité une demande pour d’autres événements physiques. C’est pourquoi, trois fois par an, nous organisons un événement global où tous les membres peuvent se rencontrer le temps d’un dîner, d’une tombola et d’une soirée, le tout sponsorisé par Delhaize et Kinepolis, nos deux soutiens. Ces événements sont une opportunité pour de nombreuses femmes de faire du réseautage.

D’ailleurs ce dernier est une autre activité majeure qui s’est développée. Cela nous a forcées à recentrer le spectre d’intervention de SuperWomen, qui se focalise sur les femmes dans le Brabant Wallon. Nombreuses sont celles qui, après s’être rencontrées sur le groupe, se sont organisées entre elles pour créer des réseaux professionnels de leur côté.

Enfin nous réalisons également une étude annuelle, le Baromètre de consommation des citoyennes et citoyens dans le Brabant Wallon, qui analyse les habitudes de consommation de 405 profils différents en excluant les dépenses liées à l’énergie et au logement. Ce baromètre, destiné aux entrepreneuses, recense notamment les types de dépenses effectués ou encore le panier moyen des personnes interrogées en faisant la distinction entre les achats physiques et en ligne.

Archive / BLUE