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GiveActions, experte de la publicité positive

Jeudi 29 Septembre 2022

GiveActions, experte de la publicité positive

Il y a quelques semaines, Proximus et Fairphone s’associaient avec GiveActions pour la promotion du nouveau Fairphone 4. Une collaboration placée sous le signe de la durabilité et qui venait en aide à l’association Eight, active dans la lutte contre l’extrême pauvreté. Nous avons rencontré Elias Printz et Maxime Van der Meerschen, co-fondateurs avec Gaspard Merten de cette start-up bruxelloise spécialisée dans la publicité positive.
 
Quelles sont les activités de GiveActions ? Avec qui travaillez-vous ?
 
Maxime Van der Meerschen : Nous travaillons actuellement avec les régies RMB et Rossel, à qui nous achetons de l’espace média que nous proposons ensuite aux annonceurs et dans lequel nous intégrons de la publicité positive. Notre offre est concentrée sur le format vidéo - sur Auvio par exemple - et nous souhaitons graduellement agrandir notre inventaire média. D’abord en Flandre, pour pouvoir offrir aux annonceurs la possibilité de lancer des campagnes nationales. Dans cette optique, nous tentons d’entrer en contact avec DPG et la Var. Ensuite, sur d’autres canaux comme YouTube et les réseaux sociaux, ainsi que dans d’autres formats comme à la télévision ou à la radio.
 
Quel est le principe de la "publicité positive" ?
 
Elias Printz : Concrètement, une publicité positive commence par un message qui prévient l’internaute qu’en la regardant, il soutiendra une association. Cela crée un sentiment positif envers la publicité et permet aux annonceurs de sortir du lot tout en soutenant eux aussi une association. En effet, les résultats marketing sont très intéressants : de 50% à 100% de taux de vision plus élevé pour les vidéos skippables et un taux de clic de une fois et demie à deux fois plus élevé.
 
Maxime Van der Meerschen : Lors d’une campagne de publicité positive, 10% des revenus générés sont reversés aux associations. Nous négocions en permanence avec les régies pour obtenir les meilleures conditions pour garder les investissements publicitaires des annonceurs dans la fourchette du marché et, quand c’est possible, pour augmenter la part reversée aux associations.
 
Acceptez-vous tout le monde ?
 
Elias Printz : Nous effectuons une sélection parmi les annonceurs qui nous sollicitent. Dans ce but, nous avons mis sur pied un Comité Éthique de Sélection composé d’experts de tout secteur - académique, publicitaire, économique, social, associatif… - qui décide de l’acceptabilité d’un annonceur, un peu comme pour un label. 
 
Certaines entreprises peuvent être directement exclues à cause de leur secteur d’activités comme l'aviation ou l'extraction pétrolière, tandis que d’autres sont débattues par les membres du comité. Pour assurer toute transparence sur ce processus, les critères et les débats sont directement disponibles sur notre site web. 
 
Enfin, nous analysons la campagne de publicité que l’annonceur souhaite diffuser pour être certains que le produit ou service mis en avant ait un impact positif sur la société.
 
Et qu’en est-il des associations ? 
 
Maxime Van der Meerschen : Nous vérifions aussi leurs activités et demandons qu’elles choisissent un projet concret qui bénéficiera de campagnes publicitaires. Nous en proposons ensuite un certain nombre aux annonceurs qui choisiront qui soutenir. Il arrive également que certains annonceurs proposent une association de leur propre initiative. Dans ce cas, en plus de la vérification standard, nous nous assurons également de l’indépendance de cette dernière par rapport à l’entreprise.
 
Au final, quel est l’objectif poursuivi par GiveActions ?
 
Elias Printz : L’objectif est de réorienter les habitudes de consommation vers des produits plus vertueux d’un point de vue environnemental et sociétal, et de faire évoluer les comportements des consommateurs de manière plus durable. 

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