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Thomas Duprel (Tarmac) : "Nous avons réussi à communier avec les jeunes au travers d'une marque unique"

Vendredi 1 Juillet 2022

Thomas Duprel (Tarmac) :

En 2017, la RTBF lançait Tarmac, son média destiné aux jeunes de la Gen Z. À l’occasion de son cinquième anniversaire, nous revenons sur le parcours de ce média 100 % digital avec son chef éditorial, Thomas Duprel (alias Akro).

Pour ceux qui ne connaitraient pas encore, pouvez-vous définir le périmètre de Tarmac ?

Tarmac est le premier média 100% digital native de la RTBF qui est né de notre volonté de toucher la Génération Z au travers de la culture hip hop et de la culture geek. La Fédération Wallonie-Bruxelles compte environ 600.000 jeunes âgés de 15 à 24 ans, et aucun mass media belge ne s’adressait directement à cette population.

Nous avons axé notre stratégie autour des réseaux sociaux, car, à part pour les grands rendez-vous comme le sport et l’info, les jeunes ne sont pas sur les canaux classiques de diffusion de la RTBF. Pour y remédier, nous leur adressons des contenus et des formats dédiés, tout en nous reposant sur des piliers qui ont prouvé leur popularité : actualité/Information, divertissement et radio. 

Quel est le bilan de ces cinq années d’activité ?

Il est très positif. Nous avons réussi à communier avec les jeunes au travers d’une marque unique. Au-delà de cette relation, cette réussite a permis à de nombreux animateurs et artistes d’être reconnus et d’avoir la parole surtout pendant la période Covid où il n’était pas possible de se produire sur scène. Nous avons également réussi à collaborer avec de grandes stars, à organiser des événements majeurs… Toute une série de succès qui montrent le rayonnement de Tarmac y compris à l’étranger.

Et cela se voit dans les résultats chiffrés. Sur ses cinq années d’existence, Tarmac a fédéré 1,4 million d’abonnés sur Facebook, 438.000 sur YouTube, 246.000 sur Instagram et déjà 262.000 sur TikTok en un peu moins d’un an.

Quelle est votre recette ? 

Nous avons démarré avec une équipe composée à 50% de profils confirmés et 50% de talents que nous avons accompagnés. Nous cherchons à les guider dans leur développement sans toucher à leurs codes et leur façon d’être pour qu’ils soient les plus authentiques et proches possible des jeunes. 

D’un point de vue technique, nous avons démontré que nous avions des standards élevés pour les vidéos, avec une bonne finition, bon son, bonne image, bon sous-titrage qui ont payé sur le long terme.

Mais notre plus grande force vient des réseaux sociaux sur lesquels nous adressons des messages et formats adaptés à la plateforme utilisée. C’est un défi permanent : les changements fréquents nous demandent sans cesse de nous renouveler pour suivre les tendances. Nous sommes donc dans un processus de test & learn au niveau des formats - 45 testés depuis le lancement - tout en nous reposant sur des fondamentaux - actualité, humour, musique… - qui fonctionnent.

Enfin, Tarmac a organisé de nombreux événements qui ont tissé une relation de proximité avec le public. 

Et dans le futur, que pouvons-nous attendre ?

D’un point de vue audio, notre ambition dans les deux prochaines années est de vraiment développer le côté radio linéaire à certains moments clés de la semaine (Tarmac touche en moyenne quelque 13.000 auditeurs 12+ chaque jour - source CIM, ndlr.)  

Nous voudrions également déplacer les émissions live que nous avions sur YouTube, Instagram et Facebook directement en radio. Nous souhaiterions filmer en automation les séquences pour ensuite proposer des capsules vidéo de haute qualité adaptées à chacune des plateformes.

Enfin, nous souhaitons développer Tarmac dans le sport. Notre idée serait de faire des debriefings de matchs de foot avec des experts directement sur nos réseaux, similaire à ce que nous avions fait durant la Coupe du monde. C’est un concept qui a prouvé son efficacité car nous pouvons interagir en direct avec les jeunes qui ont vu le match et qui viennent sur ces plateformes pour le commenter. 

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