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United Fund for Belgium lutte contre l'exclusion sociale depuis 50 ans

Jeudi 30 Juin 2022

United Fund for Belgium lutte contre l'exclusion sociale depuis 50 ans

Depuis 1972, United Fund for Belgium vient en aide aux plus vulnérables en finançant des projets d’associations dédiées notamment aux personnes handicapées, aux enfants en détresse, aux plus démunis. 

Nous avons rencontré Catherine Tricot, CEO de l’association, très motivée par ce combat contre l’exclusion sociale et pour l’intégration des plus faibles dans notre société.
 
Quel message voudriez-vous faire passer à l’occasion de cette étape marquante pour l’association ?

En premier lieu notre fierté pour le bilan de ces 50 ans de lutte pour l’intégration sociale. Durant ce demi-siècle, nous avons récolté 27 millions d’euros auprès de nos donateurs et reversé la totalité à environ 3000 projets initiés à travers toute la Belgique. Je souligne l’importance du rôle de ‘connecteur’ entre nos donateurs et les associations que nous soutenons et la confiance que nous accordent les entreprises. Cette confiance est liée à notre bonne gouvernance. Le mécanisme de financement de nos opérations garantit que tous les dons sont redistribués à 100% aux projets des associations. Et nous adhérons au code de Déontologie de l’Association pour une Éthique dans la Récolte de Fonds (AERF) et sommes membres de Donorinfo.be.
 
Comment est gérée l’association et avec quel effectif ?

Notre mission consiste à récolter des fonds auprès des entreprises et à attribuer ceux-ci à des projets concrets d’associations. Nous sommes une petite équipe de quatre personnes épaulée par un conseil d’administration, dont je fais partie, qui rassemble tant des personnes représentant des entreprises que des personnes indépendantes.
 
Et pour l’examen et l’acceptation des projets, nous fonctionnons avec un comité d’allocation composé d’une vingtaine de personnes, réparties dans toute la Belgique. Les membres de ce comité rendent visite aux associations sur le terrain qui soumettent des projets, discutent avec celles-ci et quand ils estiment que le projet répond aux exigences d’UFB, le président le soumet au conseil d’administration.

Il s’agit toujours de projets très concrets, qui profitent directement aux personnes visées, donc les bénéficiaires des associations. Les projets sont variés, comme le soutien à une association pour se procurer une camionnette aménagée pour des handicapés, une nouvelle cuisine, un jardin potager pour des enfants, nous soutenons aussi l’hypo-thérapie, via l’aménagement d’un manège par exemple. 

Vous soutenez des projets ponctuels liés à l’actualité ? 

C’est le cas ces derniers temps. Nous avons beaucoup agi au niveau des besoins résultant du confinement, et l’an dernier, les inondations nous ont beaucoup occupés. Nous avons aidé les associations de la région liégeoise directement concernée et qui avaient tout perdu. Nous avons donné à chacune bien plus que le maximum de 10.000 euros prévu dans notre règlement. Et là, un des donateurs, Solvay, a donné un montant important. 

Et cette année, avec l’arrivée des réfugiés Ukrainiens, nous avons fait un appel à projets et à dons. Nous avons immédiatement reçu énormément de fonds, avant même d’avoir des projets, grâce à la générosité des entreprises et des personnes.

En revanche, beaucoup d’entreprises ont depuis peu leur propre fondation et ne retiennent plus UFB comme leur choix premier vers l’humanitaire. Mais dans le cas de Solvay par exemple, c’est leur fondation qui nous a soutenu financièrement, parce qu’il y avait une convergence entre nos missions et nos objectifs respectifs.

Comment fonctionnez-vous et comment récoltez-vous les fonds ?

Nos revenus viennent des entreprises et des particuliers. A côté de cela, nous organisons des événements pour récolter des fonds, dont notre diner de gala, qui a eu lieu cette année au Château de Grand-Bigard, et de notre tournoi de golf annuel, au Château de la Tournette à Nivelles. Des revenus proviennent également de la vente de chocolats Galler et de biscuits Dandoy à Paques et à Noël. Ces sociétés partenaires nous les vendent au prix de gros et le bénéfice est pour nous. Nous offrons également du vin de la Maison Pirard de la même façon. Les entreprises nous achètent ces produits à grande échelle et les destinent à leurs employés et clients. 

Nous récoltons environ 800.000 euros par an et je souhaite, à l’occasion de nos 50 ans, atteindre le million. Dans ce cadre, le diner de gala pour notre jubilé fut une magnifique réussite qui a réuni 200 personnes au Château de Grand Bigard. L’actrice Stéphanie Coerten, qui présente aussi le concours Reine Elisabeth, était notre maître de cérémonie. Une vente aux enchères nous a permis de récolter 25.000 euros, grâce entre autres à des œuvres offerts par quatre artistes, dont Denis Meyers. L’ambiance était très festive, une soirée extraordinaire. 
 
Et le tournoi de golf est clairement une autre date importante ?

Tout-à-fait. C’est le prochain événement. Beaucoup d’entreprises participent chaque année, en inscrivant des joueurs. Le tournoi se termine par un diner et une vente aux enchères. 

Nous sommes fiers d’avoir comme ambassadeur le champion olympique Vincent Vanasch, le gardien de but de l’équipe nationale de hockey. Lors de la soirée de gala, il était à Londres et nous avons fait un direct avec lui. Il a notamment offert une conférence pour les entreprises mise aux enchères, mais il nous offre également son stick de hockey avec lequel il a gagné au Jeux Olympiques à Tokyo. Celui-ci sera mis aux enchères lors du tournoi, le 12 septembre.

Quels sont les arguments pour lesquels une entreprise devrait être membre de United Fund for Belgium ? Que peut en retirer une entreprise ?

Nous avons la confiance de beaucoup d’entreprises depuis de nombreuses années. Swift, Euroclear, Beobank, Marsh, JTI, Donaldson, Linklaters, Toyota, Lenovo, notamment. Nous accompagnons et aidons les entreprises belges dans le développement de leur stratégie de responsabilité sociétale, pour leur donner un impact concret, durable et mesurable. Il s’agit d’une approche de plus en plus innovatrice, car elles veulent soutenir des causes sociales, s’engager et cherchent cet impact concret, durable et mesurable. Dans ce cadre, nous sommes un partenaire idéal, parce que nous les accompagnons du début à la fin, elles savent où va leur argent, elles peuvent également choisir les projets à soutenir. Nous pouvons leur fournir des chiffres sur l’impact de leur action et le nombre de personnes bénéficiaires. Nous sommes également très bien équipés pour organiser des campagnes de récolte de fonds intra-entreprise, à petite ou grande échelle. Dans ce cas, elles peuvent nous contacter pour l’organisation de la récolte, nous avons développé une plateforme dédiée à cela et les collaborateurs peuvent y verser leurs dons directement à UFB et recevront, comme les entreprises, leur attestation pour la déduction fiscale.

Il y a différentes approches dans la gestion des campagnes de récolte de fonds en entreprise. Nous avons un bel exemple avec Lenovo. Chaque année la société organise une vente aux enchères de leur matériel amorti pour leur personnel, dont tout le bénéfice est destiné à soutenir notre action. Le montant recueilli est doublé par la Fondation Lenovo dont le siège est aux USA.

Dans leur stratégie RSE/ESG, les entreprises peuvent également faire du volontariat dans des associations. Beaucoup d’entreprises prévoient aujourd’hui dans leur plan annuel des journées de volontariat avec un certain nombre de personnes et de journées. Dans ce cas elles peuvent nous contacter et nous nous occupons entièrement de l’organisation de ces différentes journées de volontariat.

Par ailleurs, les associations savent d’où viennent les fonds qui leur sont attribués, car nous les en informons.

Quelle est la prochaine étape ?

Renforcer notre notoriété. Notamment via une présence sur les réseaux sociaux. Et très clairement sur LinkedIn, car notre cible première est B2B. Maintenant que le Covid est derrière nous, j’envisage également de rendre visite aux entreprises et entre autres relancer les anciens partenaires, car certains ne nous connaissent plus vraiment. Il suffit qu’un CEO change pour être parfois un peu oublié. 
 

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