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Digimeter : une nouvelle fracture numérique en devenir

Mardi 19 Avril 2022

Digimeter : une nouvelle fracture numérique en devenir

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Comme vous le savez sans doute, le Digimeter mesure la possession et l'utilisation des médias et des ITC en Flandre ; l’étude évalue également l'attitude de la population vis-à-vis des développements technologiques sur base d’un échantillon représentatif de quelque 1.500 Flamands 16+. Ces résultats sont complétés par des analyses des données issues de MobileDNA, l’application développée par l'Université de Gand.

Première observation : le smartphone reste de loin l'appareil préféré des Flamands, monopolisant 188' d'écran par jour. Ce succès s’explique en partie grâce aux nombreux services et plateformes en ligne que nous avons utilisés pendant la pandémie et qui se portent toujours très bien.

Deuxième constat. Les services de streaming sont complètement entrés dans les mœurs et il n'est pas question de "subscription fatigue" en Flandre. 55% des personnes interrogées ont accès à un service payant de streaming vidéo ; un quart des répondants ont même au moins deux abonnements. Le trio de tête à ce niveau est constitué de Netflix (auquel près de la moitié des personnes interrogées ont un abonnement), suivi de Disney+ (16%) et Streamz (11%). En parallèle, le nombre de personnes interrogées sans abonnement à la télévision classique est passé de 16% à 22%.

Autre composante importante de la routine média des répondants flamands : les réseaux sociaux. La majorité (et pour la plupart des générations) en consomment de façon quotidienne. Les rapports de force entre les différents réseaux ont toutefois changé. Chez les jeunes, Facebook perd (encore) du terrain, tandis que TikTok en gagne. Deux tiers des 16-24 ans l'utilisent de manière très intensive, soit environ 67' ; il y a deux ans, c’était à peine 10%.

Il faut toutefois préciser que cette numérisation apparemment généralisée masque une nouvelle fracture numérique qui se dessine. Ainsi, 20% des familles disent disposer de trop peu d'écrans, et 5% confirment qu'elles doivent faire face à une pénurie de data. Étonnamment, un quart des jeunes avouent avoir le sentiment de ne plus être à la hauteur du jargon numérique. 

Enfin, il convient de noter que le groupe de personnes qui entretiennent un rapport "living apart together" avec la technologie a augmenté de 4 points de pourcentage dans cette édition du Digimeter. Pour elles, les connaissances et les compétences nécessaires à l’utiliser ne sont pas un problème, mais c'est précisément grâce à cette expertise qu'elles sont plus conscientes des inconvénients (potentiels) de la technologie.

Le rapport complet est disponible ici.

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