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INTELLIGENCE

"Speed, speed, speed!" nous dit Van Thillo à propos du CIM, par Fred Bouchar (MM)

Dimanche 17 Octobre 2021

A-t-on encore besoin du CIM ? Oui, évidemment. Et sans doute même plus que jamais. Pour autant que la tripartite évolue dans un consensus marché tenant compte des changements de consommation des médias, et rapidement... Ce n’est pas un avis personnel, c’est celui unanime du marché. En témoignent les cinq débats que nous avons eu le plaisir d’organiser en collaboration avec le CIM à l’occasion de ses 50 ans. 
 
Cinq débats pour autant d’émissions TV labellisées "Credibility In Media", qui seront diffusées chaque jour à midi sur le tout nouveau site web du CIM, du 25 au 29 octobre. 
 
Parmi les nombreux sujets évoqués par nos invités - annonceurs, agences, médias et instituts (une bonne trentaine en tout, dont pas mal de C-Levels) -, la digitalisation de tous les touchpoints et la data occupaient une place centrale. Personne ne s’en étonnera : ces matières sont indissociables de l'avenir du CIM. Au même titre que les notions de "consensus", de "currency" et de "transparence", liées à son ADN. 
 
« Si on refait l’histoire, on se rend compte que le consensus que nous avons tous établi autour du CIM nous a permis de créer une currency, un peu comme le consensus qui prévalait pour l’euro », relevait Massimo Papa, Deputy General Director de RMB. « Mais on constate aujourd’hui que chaque groupe média est en train de créer sa propre crypto-monnaie à côté de l’euro, avec des effets parfois positifs sur les finances, mais sans que l’on sache toujours ce qu’il y a derrière... C’est qu’il y a derrière, c’est ce sur quoi nous devons argumenter en tant que régie : notre propre connaissance des consommateurs. Plus la consommation deviendra digitale, plus nous disposerons d’informations sur ceux-ci. Viendra donc un moment de bascule où les médias détiendront plus d’informations que le CIM ne sera capable d’en générer par ses panels. » 
 
D’où l’importance d’organiser le nouveau consensus marché autour de la data. « Parce que le consensus marché est économique, et surtout parce qu’il est transparent dans le transactionnel ; et la transparence, c’est ce que les annonceurs nous demandent... Or tout ce qui est dans le CIM est transparent, et tout ce qui est en dehors ne l’est pas », concluait Massimo Papa. 
 
Christian Van Thillo ne disait pas autre chose, insistant aussi sur l’importance que revêtent toutes ces données pour son marché B2C, et sur la nécessité de faire évoluer le CIM à l’aune des changements consommateurs.

Pour l’Executive Chairman de DPG, il faut tenir compte des besoins de tous les acteurs de la tripartite et surtout, faire en sorte que le CIM bouge plus rapidement que par le passé pour éviter l’obsolescence : « Speed, speed, speed ! », a-t-il martelé.
 
Reste évidemment à organiser ce nouveau consensus autour du digital et de la data. Plus facile à dire qu’à faire ? La tâche du CIM s’apparente en effet à un Squid Game, quoiqu’à l’instar de VIA pour l’audiovisuel, les médias locaux semblent désormais décidés à aller de l’avant. Sachant que leur situation objective s’est améliorée au cours de ces cinq dernières années, comme le faisait remarquer Stef Peeters.

Et tout aussi important aux yeux du General Manager du CIM : « Psychologiquement, les médias locaux n’ont plus du tout peur des Gafa ! » 

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