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INTELLIGENCE

Seen from Space - OK ou non OK : vous n'avez pas fini d'entendre parler de Google

Vendredi 19 Mars 2021

Seen from Space - OK ou non OK : vous n'avez pas fini d'entendre parler de Google

Difficile d'échapper aux nouvelles de la firme de Mountain View lorsqu'on s'intéresse à l'actualité des médias. Voire à l'actualité tout court. Pour rester dans la pub, il y a évidemment la saga de la fin annoncée du cookie tiers dans le navigateur Chrome, et Google qui nous apprend un nouveau mot : "FLoC", le petit nom d'une solution de ciblage que la firme nous annonce comme un remède à tous les problèmes potentiellement créés par la péremption annoncée du fameux cookie. FLoC pour "Federated Learning of Cohorts" (rien à voir avec Astérix Légionnaire...). Il y a aussi, annoncé par eMarketer, un autre acronyme en vogue, le PPID - "Publisher Provided Identifier", outil destiné aux éditeurs qui peuvent ainsi créer des identifiants "first party" de leurs utilisateurs. Ces identifiants pourront être utilisés par les annonceurs, un peu comme un "vulgaire" cookie. A une différence près : l'échange se fait dans -  et se limitera sans doute à - l'écosystème Google. 

Tout comme le FLoC, sa validité s'arrête hors du périmètre de la firme en "G". Mais évidemment, celle-ci peut se targuer d'une ubiquité pratiquement complète côté consommateur: en 2020, Google arrivait en tête des sites les plus consultés par les Belges (avec son module Maps en n°2), YouTube dominait le classement des services vidéo noir/jaune/rouge, Chrome trônait au sommet des navigateurs préférés du plat pays et la part de marché de Google sur la recherche en ligne y rappelait les scores d'élections dans un pays dictatorial. Le crash de Google+ est finalement la seule ombre au tableau : il y a un domaine - celui des médias sociaux - où effectivement Sundar Pichai et ses troupes n'ont pas réussi à percer.
Un des prochains rendez-vous pour l'entreprise sera le début de l'été : c'est en effet au plus tard le 21 juin 2021 que les Etats membres de l'Union Européenne doivent avoir transposé la directive 2019/790  sur les droits d'auteur. Au terme de celle-ci, Google (mais aussi les autres géants de la tech) devrait rémunérer les éditeurs locaux pour l'utilisation de leurs contenus. 

Non, que vous soyez annonceur, éditeur, agence, ou simple consommateur, vous n'avez pas fini d'entendre parler de la firme en "G".

A lire également sur le sujet : la récente chronique de Pieter Jadoul.

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