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Ben Jansen (DPG Media) : « Les moments difficiles comme ceux que nous vivons, stimulent la créativité »

Dimanche 22 Mars 2020

Ben Jansen (DPG Media) : « Les moments difficiles comme ceux que nous vivons, stimulent la créativité »

Suite de notre tour d'horizon auprès des acteurs du marché - annonceurs, agences et régies. Ben Jansen, CCO de DPG Media, nous explique comment son groupe s'est adapté à la situation actuelle. 

Quels sont les principaux problèmes qui se sont présentés à vous depuis l’annonce des mesures de confinement ?

Chez DPG Media, nous travaillons déjà à distance depuis le 12 mars, et il est fascinant de constater à quelle vitesse nos collaborateurs ont su s’adapter à cette situation nouvelle. Sans doute parce que flexibilité et discipline sont inscrites dans l’ADN de notre entreprise. Quoi qu'il en soit, je suis très fier de mon équipe.

Il va sans dire que fournir les informations fiables que les gens sont en droit d’attendre de notre part à partir de News City, reste un défi dans les circonstances actuelles. Notre tâche est colossale, tant en matière de couverture de l’actualité que de divertissement. Si la construction d’une grille est déjà complexe en temps normal, elle l’est devenue encore plus aujourd’hui. En effet, il faut tenir compte en permanence de l’évolution de la situation, car l’actualité prime désormais sur les autres émissions. 

En même temps, nous devons assumer nos responsabilités en matière de direct et il est essentiel d’adapter notre grille au contexte actuel et à ce qui vit dans la population. Il y a des programmes qu’il ne convient pas de diffuser pour l’instant et qu’il s’agit donc de remplacer par d’autres. 

Chapeau bas à tous les journalistes et ceux qui font notre contenu, chez nous et dans tous les médias !

D’après les chiffres les plus récents, la consommation d’informations est plus grande que jamais.

On constate en effet que la population se rabat sur les informations locales et sur les sources sûres. C’est déjà ce qui s’était produit à l’époque des attentats. En cette période d’incertitude, les gens font clairement confiance aux médias locaux. C’est une très grande responsabilité pour nous. Ce même environnement fiable et sûr, nous voulons le garantir à nos annonceurs et aux agences, moyennant un dialogue sûr, en toute confiance. L’impact est très grand : nous devons nous soutenir pour traverser cette crise. Comme l’illustre la lettre ouverte publiée par 26 entrepreneurs belges, qui incitent les citoyens à acheter dans les webshops locaux : il est important de joindre nos forces.

Quel est l’impact de cette crise sur le marché publicitaire ?

Nous avons des annulations, des reports de campagnes, mais aussi des commandes supplémentaires. Notre slogan aujourd’hui est "Proche mais à distance". Nous avons un grand sens du service et nous essayons de déterminer comment aider au mieux nos partenaires commerciaux. Je constate une grande solidarité sur le marché et dans l’industrie, ainsi que beaucoup de bon sens. Il règne une confiance mutuelle qui me fait vraiment chaud au cœur.

Parmi les annonceurs, je vois beaucoup d’entreprises capables d’adapter leur communication à une vitesse incroyable. Cela prouve que les moments difficiles stimulent la créativité.

Qu’arrivera-t-il lorsque la crise sera passée ?

Tout le monde sera au septième ciel et l’on pourra de nouveau s’embrasser… Non, sérieusement, il suffit de se rappeler ce qui s’est passé après la crise de 2008 pour savoir qu’un secteur peut se redresser très rapidement. Je suis plus préoccupé par la durée de l’épidémie que par la reprise. Mais je crois en la résilience humaine. 

Avez-vous un conseil à donner pour affronter le confinement ?

J’essaie de jouer une demi-heure de violon et de faire de la bicyclette tous les jours, à des heures fixes. Je consacre deux moments de la journée exclusivement à mes enfants. La santé mentale est également très importante, et je pense qu’il est essentiel de donner à son cerveau le repos dont il a besoin. Je suis en outre virtuellement disponible pour nos clients, équipes et collègues. Nous organisons notamment un apéro en ligne tous les vendredis.

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