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INTELLIGENCE

La marge des agences continue de s'éroder

Jeudi 26 Septembre 2019

La marge des agences continue de s'éroder

L' ACC a présenté les résultats de l'édition 2019 de l'ACC Profitability Survey, qui identifie la rentabilité du secteur. La conclusion la plus importante de l'enquête est la diminution des marges bénéficiaires des agences de communication belges. Comme les années précédentes, le ratio PBT/Income a encore diminué, de 13,1% à 11,8% (à titre de comparaison, le secteur se base sur un ratio PBT/Income initial de 15%). 
 
Dans le détail, la marge brute des agences créatives augmente de 3,7%, à 326,3 millions d'euros. Elles emploient aujourd'hui 2.846 FTE (+2,9%). Le Salary Cost augmente toutefois de 5,8% et s’amplifie, de 60,6% à 61,8% de la marge brute. Raison pour laquelle le bénéfice diminue à 38,6 millions d'euros (-2,4 millions), le PBT/Income allant logiquement dans le même sens, de 13,1% à 11,8%.
 
En ce qui concerne les autres spécialités, les agences événementielles voient leur marge augmenter de 15% et leur ratio PBT/Income passer de 11,6% à 12,7% malgré des effectifs en hausse. Les agences RP voient également leur marge croître de 7,2% alors que le Salary Cost augmente de 5,2%, ce qui traduit un ratio PBT/Income de pas moins de 16% (contre 13,8%). En revanche, la marge des agences de content n'augmente que d'un pourcent là où leurs charges salariales progressent de 5,4%, ramenant leur ratio PBT/Income à 9,9%.
 
L’enquête a été complétée par 111 agences, y compris quelques holdings représentant plusieurs agences. Au total, cela représente 116 agences.
 
Johan Vandepoel, CEO de l’ACC : « Les agences se sont adaptées au contexte de communication de plus en plus complexe en investissant la croissance des revenus dans le recrutement de nouveaux talents. Mais leur coût a considérablement augmenté en raison du besoin de spécialisation d’une part et de la rareté d’autre part. Comme les clients ne sont pas disposés à payer plus pour cela, les bénéfices des agences créatives se réduisent d’année en année et le ratio PBT/Income est soumis à une pression encore plus importante cette année. » 
 
Et de conclure : « Nous arrivons à un point où la descente n’est plus souhaitable. Nous appelons les annonceurs-clients à communiquer. »

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